Dans la droite ligne des preuves pouvant vous apporter des éléments de défense juridiques, on rajoute cet article de l’INRAP qui conforte par écrit leur méthode de travail de décapage de la couche de terre qui ne les intéresse pas et où nous intervenons majoritairement avec nos détecteurs. Ceci permettant d’opposer à un juge le sempiternel refrain de « destruction de couche archéologiques »
A classer et à transmettre à ceux qui ne veulent plus être les dindons de la farce.
Lu dans la Provence du 2 décembre Ça peut débuter un peu comme une fable de la Fontaine;
Il était une fois une influenceuse
Qui partait avec son détecteur de métaux
Et devant ses découvertes, elle creuse
puis, fière s’expose sur les réseaux sociaux…
Joël
« Il était une fois, dans le pays de France, Des juges sévères, sans aucune clémence. Trois pièces romaines, un Louis d’or trouvé, Conduisent à des peines, la rigueur sans pitié.
Pourtant, dans ce même monde judiciaire, Des multi-délinquants, source de colère, Libres sans condamnation, malgré leurs crimes, Laissant la population dans un triste abîme.
Deux poids, deux mesures, la population s’alarme, Les jugements divergent, et le malheur désarme. Un sentiment grandit, d’injustice profonde, Il est temps d’agir, réclamant une onde.
La France interpelle, s’inquiète et demande Une justice équitable, sans que rien ne commande. Ces juges, bienveillants ou sévères, égarés, Doivent offrir à tous, un jugement équilibré. »
Au-delà de ce petit exercice poétique sans prétention pratiqué pour répondre à Joël ,on retiendra trois choses de cet article bien tourné, dans le listing de ses trouvailles, un louis d’or soit une valeur de 350 euro sur un total de valeur historique de 440 euros soit un différentiel pour les monnaies et objets archéologiques de 90 euros , autant vous dire que dans les objets archéologiques retenus , il devait y avoir des clous d’hypo-sandales a la tonne…. Et la procureure parle de « vestiges inestimables » Comment se foutre de la gueule des français ? Alors que l’on est payé par ces mêmes français ! Et l’avocat de la DRAC, Monsieur Antiq (non non, cela ne s’invente pas !) estime que le fait de posséder trois détecteurs est un fait factuel de pillage ! Il est évident qu’il est dans son rôle et qu’il utilise toutes les ficelles, mais est ce que l’on traite de braconnier tout chasseur possédant plus d’un fusil de chasse ou tout pécheur ayant plus de deux gaules dans son patrimoine ? L’avocat de la défense aurait pu dégonfler cela très simplement. Quand à Xavier Delestre, on le sait, il n’a jamais été à la hauteur de son poste et se contente de tâches subalternes que se farcissent d’habitude tous les stagiaires.
Quand je vois ce qui se passe dans ce pays, j’ai de plus en plus de mal à payer mes impôts…
Le journal Le Bien Public du 23 septembre 2023 a publié un article concernant les fouilles archéologiques d’Alésia qui est en lui-même très parlant : https://www.bienpublic.com/culture-loisirs/2023/09/23/fouilles-archeologiques-on-en-sait-desormais-plus-sur-le-site-d-alesia
Le journaliste, peu au courant de l’hypocrisie de nos fonctionnaires de la culture, se fend d’un commentaire tout à fait anodin en relatant le mode opératoire :« Après avoir décapé la couche de terre végétale pour atteindre le niveau archéologique du sol sur une surface de 80m², Olivier Mignard, aux commandes de sa pelle hydraulique, poursuit ici le travail, sous la conduite de Mathieu Ribolet et Fabienne Creuzenet, coresponsables du chantier de fouilles (sur la photo, en bleu, au milieu du groupe). Photo B. Isabellon »
» Après avoir décapé la couche de terre végétale pour atteindre le niveau archéologique du sol
Voilà qui est dit ! » Cette couche est systématiquement rejetée par les archéologues et entassée en remblais dans un coin car elle ne représente aucun intérêt pour eux.
Jusqu’à présent, nous utilisions cet argument pour la défense de notre loisir, mais les archéologues rejetaient tout en bloc. Aujourd’hui, ce texte et ces photos nous donnent la preuve de ce que nous affirmons depuis des lustres. Je suis persuadé que le premier avocat venu peut utiliser en la faveur de son client prospecteur attaqué en justice ce document irréfutable. Conservez cette note et ce lien, nous avons fait des copies de sauvegarde au cas où le lien viendrait à sauter.
Merci à Serge pour ce lien qu’il nous a fait parvenir.
Au XIX° siècle, nombre de personnage sont devenus illustres pour l’avancée des connaissances archéologiques qu’ils ont suscitées par un travail acharné, une passion évidente pour leur métier et une envie d’accroitre les connaissances générales et culturelles pour la population. Ainsi plusieurs noms font parties du panthéon des archéologues et de l’humanité: Schielmann est considéré comme le père de l’archéologie classique. Mariette a fondé le service de l’antiquité de l’Egypte et a travaillé sur la préservation des sites du pays notamment Saqqarah. Le nom d’Edouard Lartet est connu de tous les préhistoriens au même titre que celui de Jacques Boucher de Perthes. Pour tous ces personnages célèbres, combien ont œuvré dans l’anonymat sans récolter la gloire de leurs illustres collègues ?
Il me plait de faire un parallèle entre les travaux de ces anonymes du XIX° siècle et nos minables fonctionnaires de la culture d’aujourd’hui. Pour ce faire nous allons nous intéresser à Monsieur Ludwig Muller. Pourquoi ce Monsieur ? Une monnaie Africaine, un bronze de Camarata a été identifié dans le précédent magazine. Cela a été possible grâce au livre de « numismatique de l’ancienne Afrique 1860 écrit par Ludvig Muller (1809-1891) Numismate, archéologue, docteur en théologie. – Directeur du cabinet des médailles du Musée de Thorvaldsen, Copenhague. Müller fut le premier inspecteur du musée Thorvaldsen depuis son ouverture en 1848 jusqu’à sa mort en 1891. À partir de 1838, il s’occupa de cataloguer les collections de Thorvaldsen et le résultat fut publié en 1847-1850 dans une série de catalogues des différentes parties du musée. Parallèlement à son emploi au Musée Thorvaldsen, il cultive la numismatique et publie plusieurs ouvrages majeurs sur les monnaies anciennes. En 1865, il devient directeur de la collection de monnaies et de médailles. Frère du peintre Adam Müller. Ludwig est enterré à Assistens Kirkegård à Copenhague à côté de son frère.
Dans son ouvrage, il relate l’historique de la conception de ce catalogue numismatique. On découvre ainsi que le roi du Danemark Christian VIII avait chargé deux savants, MM Falbe et Lindberg, en 1843 de publier un ouvrage sur les médailles de l’ancienne Afrique. Une annonce faite dans les quotidiens permettait d’entrevoir un aperçu des recherches de M Lindberg sur les monnaies puniques et invitait les conservateurs de collections publiques ainsi que les collectionneurs à envoyer au cabinet royal de Copenhague des empreintes de toutes les monnaies appartenant à l’ancienne Afrique et qui seraient à leurs dispositions. Les empreintes affluèrent de tous les pays, ainsi Falbe dressait le catalogue et Lindberg composait les commentaires de chaque empreinte. Hélas, Lindberg fut nommé à un poste qui l’éloignât de la capitale et Falbe mourut peu après. En 1857, Lindberg, délivré de ses obligations, se proposait de reprendre les travaux mais la mort vint le ravir à la science. Le gouvernement danois ne voulut pas abandonner un projet qui avait exigé beaucoup d’heures de travail et auquel on s’était vivement intéressé en d’autres pays. C’est pourquoi Ludwig Muller fut mandaté pour reprendre les travaux
Celui-ci explique dans son ouvrage que Falbe avait rédigé un catalogue sur la Cyrénaique en Français et que Lindberg commentait les empreintes papiers en danois. Empreintes, rappelons-le, envoyées par des collectionneurs privés et conservateurs publiques de collection de tous les pays. Il signale aussi que beaucoup de gravure sont faites sur du bois d’après les monnaies originales. Enfin les travaux de Lindberg et Falbe se sont échelonnés sur plus de douze ans. Alors même qu’il pensait n’avoir qu’a mettre en forme les travaux de ces prédécesseurs, Muller s’est très vite rendu compte qu’ils étaient déjà dépassé par les nouvelles « mise à jour » des savants et les découvertes faites entretemps qui remettaient pas mal de choses en question. Il s’est donc résolu à tout reprendre à zéro.
Imaginez-vous devant des milliers d’empreinte papier, peut-être pas toujours faites dans les règles de l’art, ainsi que de gravures sur bois pouvant différer et être mal interprétées, notamment au niveau de la légende par un graveur, de la somme colossale du travail à accomplir ? Des innombrables déductions à faire pour la nouvelle classification du catalogue ? C’est l’un des douze travaux d’Hercule !
Pour être sûr que son ouvrage soit le plus complet possible, Muller fit insérer de nouveaux dans les bulletins numismatiques de divers pays de nouvelles annonces pour récupérer les empreintes des dernières acquisitions des collectionneurs et conservateurs de musée. Il s’est aussi rendu à Paris pour examiner le cabinet impérial réputé pour la richesse de sa collection. Il a été autorisé aussi à pénétrer dans les locaux du Duc de Luynes ou il a trouvé à foison de riches matériaux pour la numismatique africaine et surtout punique. Enfin il a remercié personnellement les plus gros collectionneurs privés qui avaient envoyé un nombre impressionnant d’empreintes, à savoir, Mr Rollin de Paris,feu Mr Welzl de Vienne et feu Mr Fontana de Trieste
Il en résultat l’ouvrage suivant : Numismatique de l’ancienne Afrique Tome I II et III et supplément dans lequel est indiqué après chaque description de monnaie : la dimension selon l’échelle de Mionnet, la division et le système monétaire pour les monnaie d’argent et d’or. Le multiple et la fraction des espèce : les systèmes asiatiques attique et phéniciens, le poids en gramme français, ou le numéro comprend plus de deux ou trois pièces dont le poids est connu et différent (le plus haut et le plus bas poids sont notés) l’astérisque qui renvoie à la table des poids et le degré de rareté de la monnaie qui peut être déduit du nombre d’exemplaires étudiés… tout cela pour les mille six cent à mille huit cent monnaies relevées dans le catalogue. Et aujourd’hui encore son ouvrage nous a permis d’identifier une monnaie que le web n’a pas pu nous fournir. Ce travail a été fait au milieu du XIX° siècle, il n’y avait guère que la poste pour demander un complément d’information sur telle monnaie, pas de téléphone, pas encore le télégraphe et surtout pas d’écran d’ordinateur…
Justement la transition est toute trouvée avec le fonctionnaire de la culture d’aujourd’hui et son écran d’ordinateur. Prenons par exemple, Xavier Delestre parce que je l’aime bien. Son nom nous est connu parce qu’il s’en prend directement à notre loisir. Il a réussi à se faire inviter dans les médias grâce à cela, mais tranquillisez-vous, il n’est connu que de la seule population qu’il hait et dénonceà cris d’orfraies dans les médias de gauche dont il a l’oreille, il ne lui manque que la barbe pour passer au stade supérieur de l’intégrisme culturel. Or donc ce monsieur a publié une vingtaine d’ouvragequi sont passé inaperçus, certainement noyés dans la multitude publiée chaque année. Il reste l’auteur d’un pillage du patrimoine en France qui est le résultat d’heures passées devant son ordinateur à surveillerles ventes d’eBay et des réseaux sociaux communs aux prospecteurs. Point n’est besoin d’être conservateur pour ce job, un simple stagiaire sans formation est suffisant mais c’est son Graal, son ouverture aux médias, toujours friands d’articles qui font vendre. Ce ne sont pas ses autres ouvrages tels que Glanum et autres qui lui ont permis de passer à la TV. Non le pillage du patrimoine est, on peut dire, sa réussite littéraire, son travail reconnu : Clic droitcopier, clic gauche enregistrer plus petit commentaire en dessous de l’image et une page de plus pour l’ouvrage et l’œuvre de sa vie. Je ne crois pas qu’il faille en rajouter, tout est dit.
Dans le n°131 d’août-juillet 2023 de la revue, dans la partie actualité, à la page 12, la rédaction a publié un communiqué de presse pour le moins interpellant concernant une destruction de patrimoine à Carnac, en Bretagne
Cette situation n’est hélas qu’un cas parmi d’autres. En effet, en juillet de cette année, je suis tombé sur un article concernant la découverte d’un très vaste temple sanctuaire dédié au dieu Mars-Hullo découvert du côté de Rennes. L’article raconte la découverte, les fouilles et objets découverts sur le site. Et en fin d’article, stupeur, l’archéologue précise, et je cite : « le site va être rendu à sa vocation première : accueillir un lotissement » et concernant les découvertes, « on espère pouvoir les admirer un jour, un musée est en cours de discussion ». Autant dire que ces objets vont pourrir dans une sombre et lugubre réserve où ils seront oubliés de tous jusqu’au moment où dans un futur et lointain inventaire, les plus beaux de ces objets recevront la mention officielle : « disparu de la collection » … Et que dire de cette manchette concernant un autre patrimoine de l’histoire de France qui se retrouve dans une collection privée et non une collection d’état, par faute de moyen pécuniaire ? En résumé, la France n’a absolument pas les moyens pécuniaires pour conserver son patrimoine, courbe l’échine devant les promoteurs immobiliers et les très riches collectionneurs privés. Il est plus facile de spolier les nouveaux propriétaires avec cette infâme loi de 2016. Cela ne coûte rien à l’état… pauvre France. Alea jacta est
Sources : Collectif, « Actualités, dans Guerres et Histoires », n°73, juillet 2023. Collectif, « Trésors mythe et réalités », 2005. Note : ce n’est pas la première fois que l’État français laisse ainsi le patrimoine filer à l’étranger. Le cas du trésor de Pimprez dans l’Oise, fut ainsi exporté en Angleterre, car les spécialistes du cabinet des médailles de Paris ne trouvèrent aucun intérêt numismatique à ce trésor qui contenait plusieurs inédits. Les Anglais en rigolent encore.
Ce serait dommage de le manquer pour un Français car il est très aisé d’aller le contempler. Inutile d’être Phileas Fogg : 24 heures suffisent et non quatre-vingt jours.
Au départ de Paris, un train vous mène directement de Montparnasse à la gare de Granville. Là, un bateau (40 mn à pied de la gare ferroviaire à la maritime) vous mène directement de Granville vers Saint Hélier en une heure vingt. A Saint Hélier, plusieurs bus vous mènent, en moins d’un quart d’heure, vers la Hougue-Bie, le lieu où est mise en valeur la découverte de soixante-dix mille monnaies celtiques faite en 2012. Tel un notaire, il est avisé d’écrire le nombre en toutes lettres, tellement il est impressionnant. Au même endroit, il avait été trouvé deux-mille cinq cent monnaies celtiques en 1957. Ce sont des détectoristes qui y retournèrent au XXIe siècle avec de nouvelles idées et de nouveaux matériels. Car, contrairement aux musées français, la Hougue Bie, qui se trouve dans cette Normandie anglophone que sont les Channel Islands, met en valeur le détecteur de métaux. Ajoutons que les employés sont sympathiques. Interviews des détectoristes, description de leurs méthodes, photos de ceux-ci en action, rien ne manque ; particulièrement si vous achetez le petit ouvrage en français qui raconte la découverte du trésor de “Câtillon II”. Huit £ environ puisque, sur l’île de Jersey, on n’utilise pas l’euro mais trois monnaies différentes : la livre anglaise, la livre jersiaise et la guernesiaise. Toutes trois….
La suite de l’article sur Monnaies&Détections 131.
Du 16 au 18 juin à eu lieu le 22 ème salon des météorites à Ensisheim. Lors de ce salon, j’ai eu le plaisir de rencontrer Mr Robert Ward qui est l’actuel propriétaire de la météorite que j’ai trouvé dans le Western Australia en Mars 2015, la Mount Dooling (lire toute l’histoire de sa découverte dans les numéros 128-129-130 de Monnaies et Détections.) Apparemment il a acheté cette pierre à un professionnel australien en toute bonne foi, sans savoir qu’elle avait été volée au Western Australia puisqu’ils sont propriétaire de toutes les météorites trouvées dans cet état. Lors de notre entretien, je lui ai remis tous les documents la concernant, photos, vidéos, avec bien entendu une photo ou apparait clairement en lecture le point exact de sa découverte sur mon GPS qui est posé à côté de la météorite.
Néanmoins, je me pose toujours une question : comment est-il possible qu’un vendeur australien ait obtenu un permis d’exportation pour une météorite volée que j’avais déclarée et que je n’ai pas pu présenter au Muséum de Perth, conformément à la loi, tout cela parce que Patrick, un Français chez qui je l’avais entreposée, a refuser de me la restituer ?
Lu sur la Gazette Drouot en ligne le 6 avril, un article nommé « monnaies gauloises et morilles », le journaliste se pose franchement la question du bien- fondé de la loi française actuelle sur les détecteurs de métaux en regards des nombreuses et magnifiques découvertes en Angleterre et dans d’autres pays. Garcia se retrouve à défendre et justifier sa loi au lieu de vilipender les UDM… pour lire l’article en entier : mot clés : gazette drouot, monnaies gauloises et morilles.
Monsieur Steyer nous fait parvenir ce courrier de la commission européenne qui lui est adressé au 10 mars 2023. Ce courrier a, au moins, la faculté d’apporter un système de défense juridique à un prospecteur qui a maille sur le terrain face à des gendarmes formés par le serail anti prospection. Interrogé par l’UE, le ministère français de la Culture répond nettement que, hors cadre de recherche archéologique, la détection est totalement libre.
le problème est l’intention systématique de recherche du patrimoine apporté par les archéologues lors de leurs plaintes et la peur du prospecteur qui ne veut pas aller au tribunal pour se battre contre cette plainte abusive.
mais en publiant cette réponse, il se pourrait bien que quelques personnes « plus couillues » (vous nous pardonnerez l’expression) y aient recours.