MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour mai, 2011

Trouvaille 61.03

Bonjour,
Pouvez-vous nous aider à identifier cette monnaie de 24,3 g et 3 cm de diamètre ? Trouvée dans le Vaucluse. Cordialement, Nini
Il s’agit d’un magnifique bronze provincial de Caracalla frappé à Byzance en Thrace vers 198/217.
Avers : ANTWNINOC AVGOVCTOC, buste lauré, drapé et cuirassé à droite, tenant une lance sur son épaule. Revers : BVZANTIWN, un modius de grains entre deux torches.
Je ne suis pas bien équipé en ouvrages pour ce type de monnaie, je n’ai donc pas réussi à trouver une référence exacte. Toutefois, en surfant sur quelques sites de ventes, j’ai trouvé une photo d’un bronze qui est le plus approchant. Cette monnaie présente un joli avers avec une usure de circulation faible et une belle patine verte homogène. Le défaut se situe sur le revers : un point d’oxydation important sur la torche gauche. Estimation à 180 €.

Trouvaille 61.02

Je vous fais parvenir des photos d’une bague trouvée en Moselle, à Metz (57). Celle-ci est en argent et pèse environ 15 grammes. Jean Claude
Portrait d’un personnage à gauche avec inscription sur deux lignes : VIV VS ?


Superbe découverte ! La bague est inscrite et le style est indubitablement du IVe siècle. Il semble que, sur la bande formant l’anneau de la bague, le bijoutier ait utilisé d’autres motifs de chatons. Tous ces animaux avec astres se retrouvent en effet sur des bagues contemporaines : un vrai catalogue de motifs ! À mon avis, l’inscription VIVVS peut se comprendre de deux manières différentes : soit « vivant » en un seul mot, qui s’appliquerait au personnage représenté, sans doute l’empereur. Soit VIV(as), acclamation bien connue à l’époque, souvent dans l’expression chrétienne « Vivas in Deo », que tu vives en Dieu ! Cela serait alors suivi de deux lettres à élucider. On pourrait proposer d’y voir v[otum] s[olvit], il a accompli son vœu, mais il faudrait alors trouver des parallèles de cette formule, avec ou sans une telle abréviation.
Magnifique découverte, Jean Claude !

Trouvaille 61.01

Bonjour, je m’appelle Quentin, j’ai 16 ans et j’habite dans le Cher. J’ai trouvé ce 1/2 franc LOUIS XVIII de 1823 avec mon X-TERRA305 dans une forêt domaniale. Sur la FACE, on peut apercevoir le buste de LOUIS XVIII et le nom du graveur, « Auguste François Michaut ». Sur le REVERS, on aperçoit trois fleurs de lys couronnées, la date, une ancre, et la lettre « A » qui signifie que la pièce a été frappée à Paris.
État : TTB Métal : Argent Poids : 2,42 grammes Diamètre : 18 mm Estimation : 90 euros
Bravo Quentin ! Cependant, je dois rétrograder ta monnaie en qualité TB+. En effet, la photo agrandie permet de voir de nombreux petits défauts sur la pièce (un coup important sur le cou du roi au-dessus du « F » et un coup sur la tranche à 12h au revers). La pièce ne présente que peu d’usure de circulation, elle a dû être perdue rapidement. Cette monnaie a été frappée à 500 000 exemplaires, un tirage important ! Je l’estime à 30 €. Eh oui, l’exaltation de la jeunesse…

Trouvaille 60.32

32René dans le Périgord a exhumé cette fibule type cruciforme ou arbalète (en anglais crossbow. elle date du III au IV eme siècle  l’arc et le pied sont très souvent décoré , dans le cas de cette fibule , la décoration consiste en ocelles sur le pied.  ha oui bien sur elle est incomplète , il manque un bras de celle-ci symétrique a l’autre.

Trouvaille 60.31

Bonjour,
Je m’appelle Cédric, je suis de la Drôme et pendant une sortie détection dans le champ d’un ami, je suis tombé sur cette monnaie romaine qui me semble être un Gordien III, mais je n’arrive pas à l’identifier correctement. J’ai pensé d’abord à un sesterce, mais il est trop léger et les écritures autour du buste « IMP GORDIANUS » ne sont pas dans la même disposition que son homologue sesterce.
Donc je fais appel à vos lumières pour m’éclairer ! La monnaie fait 3,2 cm de haut, 2,9 cm de large et 13 grammes. Cordialement, Cédric
Il s’agit bien d’un petit sesterce de Gordien III frappé vers 241/243 à Rome.
Avers : IMPGORDIANVSPIVSFELAVG – buste lauré, drapé et cuirassé à droite.
Revers : LIBERALITASAVGIIII – Liberalitas debout à gauche tenant un abaque et une corne d’abondance.
Réf : Cohen 148. Mais bien sûr, l’état de fatigue de cette monnaie lui interdit le confort douillet d’un plateau de velours…

Trouvaille 60.30

Bonjour,
J’ai trouvé cette monnaie dans la région d’Orange. Merci de votre aide pour déterminer sa datation et son estimation. Cordialement, Fred
Il s’agit d’un denier ou d’une obole (suivant le diamètre et le poids, mais je pencherais plus pour une obole) de Charles le Chauve ou de Charles le Gros (à priori, il y a quelques soucis d’attributions !) pour Arles. Avers : +CARLVSINPERAT, croix. Revers : +ARELACIVIS, monogramme de Charles. Réf : Gariel 10/11 pl XL. Il y a un manque sur le flanc de la monnaie, celle-ci est en état B+ et est estimée à un peu moins de 100 euros.

Trouvaille 60.29

Bonjour,
Pourriez-vous estimer cette bague de 25mm de diamètre en or, trouvée sur une plage normande ?
D’avance merci.
Au poids d’or, cela fait déjà pas mal. Je la suppose entre 12 et 18g ! Au cours du jour de l’or fin, on est à 40€ le gramme. Faites le calcul ! Il est dommage que nous n’ayons pas une photo de profil pour voir la forme de l’anneau. Cette bague date de la période 50-200 après Jésus-Christ. Le chaton ovale est orné d’une intaille romaine en cornaline de belle couleur orangée, de forme ovale à surface plane, gravée d’une belle figure de Minerve. La déesse guerrière se tient agenouillée, vêtue du péplos, coiffée d’un casque gréco-romain et armée d’une lance. Un bouclier rond est posé devant elle. Très belle trouvaille, félicitations ! Encore un bel objet archéologique sauvé du néant grâce au détecteur. J’ai quand même un doute pour la plage… Je citerais Michel Audiard : « Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. »

Trouvaille 60.28

Monsieur,
En détectant dans le terrain de mon beau-frère domicilié à Aibes, dans le Nord, j’ai mis à jour cette statuette qui me semble être en bronze. Pourriez-vous m’en dire plus ? Jean B.
Voilà une trouvaille peu orthodoxe ! Un bronze enterré dans un jardin ? Il est fort probable que, si on pouvait connaître les causes de l’enfouissement de cette sculpture, son récit nous passionnerait tous. La mettre à l’abri des voleurs ? De l’armée d’occupation ? La cacher pour faire du mal à quelqu’un qui y tenait ? L’enterrer pour éloigner une sorte de malédiction ? L’enquête serait intéressante ! En tout cas, cela dépasse mes compétences. J’ai bien trouvé quelques artistes portant le nom de Herzberg à l’époque de l’Exposition universelle de 1892, mais je n’ai pas pu trouver de catalogue ou d’inventaire de leurs œuvres. En tout cas, ce Gavroche, ce titi parisien de la fin du XIXe siècle, nous nargue avec bonheur, en sifflotant son air préféré tout en affichant une gestuelle décontractée nous signifiant : cherchez ! vous ne m’attraperez pas ! Allez, c’est un challenge et je ne doute pas qu’un de nos lecteurs érudits saura lui faire changer d’air au prochain numéro !

Trouvaille 60.27

Bonjour,
Un insigne dont j’ignore la matière a été découvert à St Leu la Forêt (95). Il pèse 4,4g et porte l’inscription « DIEU ET MON DROIT », ainsi qu’une espèce de plaque.
Assurément un insigne militaire anglais, mais lequel ? « Dieu et mon droit » est la devise de la monarchie britannique depuis l’époque d’Henri V (1413-1422). Cette devise est en français car c’était la langue des souverains du royaume depuis Guillaume le Conquérant. L’autre légende est « Honi soit qui mal y pense », en partie cachée par les membres des deux animaux, et qui est la devise de l’Ordre de la Jarretière. Selon l’histoire, la création de cet ordre aurait été décidée par le roi Édouard III lors d’un bal à Calais, où il dansait avec sa maîtresse, la comtesse de Salisbury. Celle-ci ayant fait tomber sa jarretière, le roi, galamment, la ramassa sous les quolibets des danseurs, la mit à son genou et coupa court aux railleries par ces mots : « Messieurs, honni soit qui mal y pense. Ceux qui rient maintenant seront très honorés d’en porter une semblable, car ce ruban sera mis en tel honneur que les railleurs eux-mêmes le chercheront avec empressement. »
Il est difficile de définir l’usage exact et la date de cette petite plaque aux décors floraux avec émaux colorés subsistant encore dans certains motifs. Trois couleurs sont présentes : un bleu ciel très vif, un bleu foncé sur le cadre entourant le décor central, et un rouge sombre dans les fleurs et feuilles du centre. Un motif de liseron serpente tout autour de cette fleur centrale.

Trouvaille 60.26

Je me permets de vous envoyer ce jeton méreau, que je ne connaissais pas. Je vous envoie cette photo, et si vous avez un jour besoin de créer un article sur ce sujet, n’hésitez pas à vous en servir.
Il mesure 1 cm, très léger, trouvé dans un champ à 25 km au nord de Lyon.
C’est un méreau au revers d’inspiration monétaire, sans doute un méreau de Gascogne de la fin du XIIIe siècle, utilisé pour l’accès à un moulin banal ou en guise de salaire journalier.