Oradour, c’est ce village français de la Haute-Vienne, à environ 20 km de Limoges, qui fut détruit le 10 juin 1944 par un détachement de SS et vit sa population quasi intégralement massacrée – la plus grande des tueries de civils commises en France par les armées allemandes… On peut donc comprendre que Robert Hébras, 86 ans, l’un des deux survivants des six miraculés qui ne comptèrent pas parmi les 642 victimes d’Oradour, s’est dit positivement étonné, lundi, après l’annonce de perquisitions chez six octogénaires soupçonnés d’avoir participé à la tuerie. « Je suis agréablement surpris qu’ils (les Allemands) recherchent toujours des criminels (…) Maintenant, il faut en savoir plus. Si ce sont des criminels de guerre, ils doivent évidemment être jugés », a-t-il déclaré. Et on peut le rassurer sur ce plan : les crimes de guerre ne sont pas prescrits en Allemagne. Mais « cela me surprendrait qu’il s’agisse de donneurs d’ordres : à l’époque, ils devaient avoir mon âge, 19 ans », a cependant ajouté M. Hébras. Les six Allemands perquisitionnés, tous âgés de 85 ou 86 ans, affirment quant à eux n’avoir pris aucune part au massacre. (P.De, d’après afp)
Source : Le Soir, 07/12/2011