MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour août, 2014

Trouvaille 77.05

Ci-joint, les photos d’un objet trouvé à 5 cm de profondeur, dans un ruisseau de l’Ariège. Sur un forum détection, certains disent : reste d’un couteau, un couteau de lancer ou un couteau médiéval du XIVe ou XVe siècle. De quoi pourrait-il s’agir ? Longueur 22 cm, département Ariège. Merci, Philippe de Toulouse.

Indiscutablement c’est un couteau. Peut-être un stylet de chirurgien… On penche pour une période plus récente XVIe-XVIIIe siècle.

Le trésor du Cheapside

1912, Londres (1) dans le quartier dit du Cheapside au n° 30-32, deux ouvriers s’affairent à recreuser une cave dans une maison bourgeoise aux fondations vieilles de quelques siècles… A la pioche, forcément en 1912, quand tout à coup le pic de la pioche semble frapper quelque chose de métallique !

À la lueur de leur lampe à pétrole, les deux ouvriers dégagent ce qu’ils pensent d’abord être le dessus d’une plaque de bronze. Creusant autour pour la dégager ils se rendent compte que ce n’est pas une plaque, mais un coffre ! Un coffre entièrement en bronze, une fois sorti de terre, les deux hommes, d’un coup de pioche font sauter la serrure et là….

Une vision de rêve leur saute aux yeux (2) : des bijoux en or et pierres précieuses brillant de mille feux ! Des bijoux et uniquement des bijoux, le coffre en est plein ! Un trésor comme on l’imagine au cinéma ou dans les romans à l’eau de rose, sauf que celui-là est tout ce qu’il y a de plus vrai. Le trésor du Cheapside vient de naître.

L’histoire n’a pas retenu les noms des deux inventeurs et c’est bien dommage, car sans le savoir et sans s’en douter, ils viennent de découvrir l’un des plus fabuleux trésors de bijoux dont tout chasseur de trésor puisse rêver. Nous sommes en 1912, il n’y a pas encore de loi définissant clairement les droits des inventeurs d’un trésor, même en Angleterre… Les deux ouvriers ramassent des poignées de bijoux dans leurs poches et même leurs mouchoirs et s’empressent d’aller proposer leurs butins à une sorte de prêteur sur gages, connu à l’époque, sur Londres, pour racheter aux ouvriers et paysans (les deux professions qui ont inventé le plus de trésors) ce qu’ils trouvaient dans la terre. On ne connait pas vraiment le prix qui leur fut proposé, mais il était sûrement ridicule au regard de la fortune que valait ce fantastique trésor.

Entre 400 et 500 bijoux et de nombreuses pierres sans montures, leur nombre exact n’est pas connu…

La suite dans Monnaies & Détections n° 77

Trouvaille 74.30

Vous trouverez ci-joint une monnaie lémovice découverte en détection dans le nord de la Haute-Vienne. Il me semble qu’il s’agit d’un quinaire en bronze avec un cheval au carnyx. Elle pèse 1,65 – 1,66 g pour un diamètre de 15 à 16 mm. Je vous remercie de me donner quelques précisions concernant cette merveille et surtout de l’entrer dans la base de données des trouvailles que vous recevez. Il est pour moi essentiel qu’elle soit référencée pour notre connaissance à tous, et ce malgré l’attitude de quelques archéologues intégristes qui souhaitent plus notre « peau » que la progression des savoirs… Loïc
Anépigraphe. Avers : Tête à droite, les cheveux divisés en grosses mèches bouclées.
Anépigraphe. Revers : Cheval à gauche ; au-dessus, un carnyx ; une tête humaine entre les jambes, tenant la base du carnyx.

Mr L-P Delestrée a montré récemment que la série « au carnyx » était trimétallique, avec une émission tardive elle aussi, de monnaies de bas billon ou de bronze au poids du quinaire, soit de 1,66 g à 1,98 g, datée du Ier siècle avant Jésus-Christ.
Cette monnaie est incomplète, mais on distingue néanmoins la base du carnyx et la tête humaine sous les jambes du cheval. C’est un exemplaire estimé à 180 €.

Trouvaille 74.27

onjour, voici ce que j’ai trouvé là où il y avait une bourse de potins gaulois.
Il y a cette pièce en argent dont je ne sais pas ce que ça peut être. Poids : 3 grammes. Diamètre : 2 cm.
Haute-Saône. C’était des potins à la tête laurée, donc séquanes. Cordialement, Franck


Le métal ne nous paraît pas être de l’argent, mais plutôt un alliage. Ceci n’est pas une monnaie. L’objet est percé, décoré d’une seule face, et il y a dans les trous un tenon pour l’empêcher de tourner. La décoration ne ressemble à rien de connu (du moins pour notre modeste savoir) et semble ésotérique. On peut le qualifier d’objet mystère du mois, à moins qu’un lecteur puisse éclairer nos lanternes respectives.il se peut que ce fut une applique.

Trouvaille 74.26

Trouvé par Alain dans l’Aveyron : Ce très joli ferret de ceinture du haut Moyen Âge en bronze avec rivet de fer.
Le motif supérieur semble être une fleur de lys stylisée et celui du bas une châsse reliquaire. En haut, on devine une tête : une face pour le visage, l’autre pour les cheveux (points).
L’allure générale me fait penser à une robe et à la représentation d’un ecclésiastique.

Trouvaille 74.25

Dominique, dans le Finistère, nous envoie deux monnaies sans autres indications.
À la vue de ces deux monnaies, que l’on pense chinées et non trouvées au détecteur, on peut dire pour la première qu’il s’agit d’une monnaie de Postume. Sans indication de poids ni de taille, nous en sommes réduits à des suppositions, et cela pourrait être un sesterce. Cependant, il n’existe pas de sesterce avec le revers « NEPTUNO REDVCI » (À Neptune qui ramène).
Neptune nu, debout à gauche, tenant un dauphin de la main droite et un trident de la main gauche… Ce revers présente parfois une proue de navire à ses pieds. Or, sur cet exemplaire : Neptune tient une branche à la place du dauphin et est debout sur un bateau avec une proue digne d’une gondole de Venise… Du côté de l’avers, la transformation de la lettre F en I : IMP POSTVMUS PI AUG et la graphie des lettres étroites font penser à un padouan ou à une reproduction moderne, ceci étant conforté par le portrait peu reconnaissable de l’empereur, dont le nez retroussé, une caractéristique visuelle rapide d’identification, est absent.
Pour la seconde monnaie, un petit bronze semble-t-il, nos connaissances sont trop limitées pour identifier un bronze oriental ou hindou, car il est certain que ce n’est pas une monnaie européenne issue de l’empire chrétien. On en appelle à la sagacité des lecteurs spécialistes de ce type de monnayage. non ID

Trouvaille 74.24

Voilà une trouvaille que j’ai faite sur un chemin de crête.
J’aurais besoin d’aide pour pouvoir l’identifier.
Alexgarrett350€
Département de l’Ain
Le sceau est en très bel état. On peut lire : S(igillum) PETRI DI PALHA (ou PALMA), MILES – ce qui peut se traduire par : « SCEAU DE PIERRE DE PALMA, CHEVALIER », soit le sceau du chevalier Pierre de PALMA (ou PALHA) (style fin XIVe ou début XVe siècle). Nous avons trouvé un blason de la famille Broces (paroisse de Chaveyriat : d’argent à la bande de gueules chargée de trois étoiles d’argent), mais c’est un simple exemple, car les combinaisons de couleurs, de partitions et de champs sont nombreuses…
Il faudrait donc éplucher plus à fond les armoriaux régionaux.

Trouvaille 74.23

Trouvaille de JP29200 : Une fusaïole en plomb en forme d’étoile à huit branches. Le diamètre intérieur est de onze millimètres, et la dimension hors tout est de 24 mm. Cette fusaïole, de par sa forme, n’est pas des plus courantes et il est toujours difficile de définir l’époque de cet objet, puisqu’il a été utilisé à toutes les époques. Pour information, il y a plus de chances que ce soit de période moyenâgeuse plutôt qu’antique.

Trouvaille 74.21

Voilà une boucle trouvée par mon frangin en plein champ. La boucle fait 6 cm de long et 4 cm de large. Quelle époque, selon vous ? Trouvée à Aspres-sur-Buëch ? Polojones05
Il s’agit bien d’un décor de serpent dont le corps se développe sur la boucle ! Les yeux du serpent devaient être en verroterie, car il reste les logements respectifs. À la base du crâne du serpent, se trouve une plaque ovale enchâssée par quatre pattes de cuivre. La matière de cette plaque est différente de celle de la boucle, elle devait être argentée à l’origine. Il n’est pas sûr qu’il y ait une gravure dessus. À l’arrière de cette plaque se trouvent deux petits chatons qui logeaient certainement encore deux verres colorés. Elle devait orner une ceinture en tissu de femme du XIXe siècle probablement, ou Art déco début XXe siècle. C’est une trouvaille originale et rare, car la personne qui portait ceci devait suivre la mode parisienne et ne devait pas se trouver souvent en plein champ ! Ce n’est pas exactement le mode vestimentaire que l’on imagine pour la fermière de l’époque !

Trouvaille 74.20

Petite sortie d’après-midi dans les bosquets du Comminges. Un petit pendentif en bronze qui mesure 7 cm x 3 cm. Pourriez-vous m’en dire plus dessus ? Roméo


Classique pendentif phallique gallo-romain. Sur cet exemplaire, l’anneau est cassé, mais on distingue très bien le phallus en érection à droite, celui au repos au centre avec les testicules, et le bras droit tendu faisant double usage : contrepoids au phallus tendu et fonction pour détourner le sort ou le mauvais œil, que l’on remarque plus précisément sur la main avec le pouce entre l’index et le majeur.
Nous joignons une trouvaille identique issue de la revue n°21, page 38.