1912, Londres (1) dans le quartier dit du Cheapside au n° 30-32, deux ouvriers s’affairent à recreuser une cave dans une maison bourgeoise aux fondations vieilles de quelques siècles… A la pioche, forcément en 1912, quand tout à coup le pic de la pioche semble frapper quelque chose de métallique !
À la lueur de leur lampe à pétrole, les deux ouvriers dégagent ce qu’ils pensent d’abord être le dessus d’une plaque de bronze. Creusant autour pour la dégager ils se rendent compte que ce n’est pas une plaque, mais un coffre ! Un coffre entièrement en bronze, une fois sorti de terre, les deux hommes, d’un coup de pioche font sauter la serrure et là….
Une vision de rêve leur saute aux yeux (2) : des bijoux en or et pierres précieuses brillant de mille feux ! Des bijoux et uniquement des bijoux, le coffre en est plein ! Un trésor comme on l’imagine au cinéma ou dans les romans à l’eau de rose, sauf que celui-là est tout ce qu’il y a de plus vrai. Le trésor du Cheapside vient de naître.
L’histoire n’a pas retenu les noms des deux inventeurs et c’est bien dommage, car sans le savoir et sans s’en douter, ils viennent de découvrir l’un des plus fabuleux trésors de bijoux dont tout chasseur de trésor puisse rêver. Nous sommes en 1912, il n’y a pas encore de loi définissant clairement les droits des inventeurs d’un trésor, même en Angleterre… Les deux ouvriers ramassent des poignées de bijoux dans leurs poches et même leurs mouchoirs et s’empressent d’aller proposer leurs butins à une sorte de prêteur sur gages, connu à l’époque, sur Londres, pour racheter aux ouvriers et paysans (les deux professions qui ont inventé le plus de trésors) ce qu’ils trouvaient dans la terre. On ne connait pas vraiment le prix qui leur fut proposé, mais il était sûrement ridicule au regard de la fortune que valait ce fantastique trésor.
Entre 400 et 500 bijoux et de nombreuses pierres sans montures, leur nombre exact n’est pas connu…
La suite dans Monnaies & Détections n° 77