MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour septembre, 2017

Trouvaille 95.19

Bonjour, vous trouverez ci-joint deux photos d’une monnaie pour identification ainsi que sa cote. Je pense qu’il s’agit d’un solidus de Constantin, atelier de Trèves. Elle pèse 4,33 g. Vous pouvez la publier dans votre revue dont je suis abonné. (Monnaie trouvée en Charentes) bien cordialement, Patrick
Effectivement, très beau solidus extrêmement bien conservé, de Constantin le grand. Buste de l’empereur à droite, CONSTANTINUS PF AUG. Le revers représente Constantin à cheval à droite, la main droite levée. Monnaie frappée à Trèves en 312-313, la monnaie est en bel état SUP et s’estime 3600 euros.

Secondes noces

Mariage d’Aliénor et d’Henri II, manuscrit du XIIIe siècle.

Aussitôt l’annulation du mariage, elle rentre à Poitiers et manque d’être enlevée deux fois en route par des nobles : le comte Thibaud V de Blois et Geoffroi Plantagenêt, père du futur Henri II Plantagenêt qui convoitent la main du plus beau parti de France.
Elle échange quelques courriers avec Henri Plantagenêt, Duc de Normandie et Comte d’Anjou, aperçu à la cour de France, en août 1151, à l’occasion d’un règlement de conflit réclamant sa présence.
Le 18 mai 1152, huit semaines après l’annulation de son premier mariage, elle épouse à Poitiers ce jeune homme fougueux, futur roi d’Angleterre, d’une dizaine d’années son cadet et qui a le même degré de parenté avec elle que Louis VII.
Elle amène ainsi le duché d’Aquitaine et le comté de Poitou à l’Angleterre.
Le 19 décembre 1154, Henri II devient roi d’Angleterre tout en restant vassal du roi de France pour ses domaines continentaux. (Henri II et Aliénor sont couronnés roi et reine d’Angleterre par Thibaut du Bec, archevêque de Cantorbéry).
Henri II devenu roi émet des deniers et des oboles d’argent du type à la croix à l’avers et à AQVITANIE écrit en trois lignes dans le champ de revers.

Dans les treize années qui suivent, naissent cinq fils et trois filles d’Aliénor et d’Henri II :

Guillaume Plantagenêt (17 août 1153-1156) ;
Henry dit Henri le Jeune (28 février 1155-11 juin 1183), qui épouse Marguerite, fille de Louis VII le Jeune, roi de France ;
Mathilde (août 1156-1189), qui épouse Henri le Lion (?-1195) duc de Saxe et de Bavière en 1168 ;
Richard (8 septembre 1157-1199), qui devient roi d’Angleterre sous le nom de Richard Coeur de Lion, épouse Bérangère de Navarre (1163-1230) et meurt sans descendance légitime ;
Geoffroy (23 septembre 1158-1186), duc de Bretagne par son mariage en 1181 avec la duchesse Constance (1161-1201), fille et héritière du duc Conan IV le Petit, mort en 1171 ;
Aliénor (septembre 1161-1214), qui en 1177 épouse le roi Alphonse VIII de Castille (1155-1214), mariage dont est issue Blanche de Castille ;
Jeanne (octobre 1165-1199), qui épouse, en 1177, Guillaume II (1154-1189) roi de Sicile puis, en 1196, Raymond VI de Toulouse (1156-1222) dont elle a un fils, Raymond VII de Toulouse (1197-1249), dernier des comtes de Toulouse et meurt après la naissancemort de leur fille à Fontevrault ;
Jean (27 décembre 1166-1216), dit Jean sans Terre, roi d’Angleterre (1199-1216) qui épouse Isabelle d’Angoulême (ca1188-1246) dont elle a un fils, Henri III d’Angleterre (1207-1272).

Durant les deux premières années de ce second mariage, Aliénor affirme son autorité. Mais rapidement, c’est Henri II qui prend les décisions.
Ses cinq grossesses des sept premières années la tiennent peut-être à distance. En tout cas, elle le suit au cours de ses voyages s’il a besoin d’elle, le représente quand il ne peut se déplacer (à Londres fin 1158 et en 1160), mais elle réside plus souvent dans les domaines Plantagenêt que dans les siens.
Après 1154, tous ses actes sont soit précédés d’une décision du roi d’Angleterre, soit confirmés ensuite par lui.
Aliénor est de plus en plus excédée par les infidélités de son époux. Ainsi, son premier fils Guillaume et un bâtard d’Henri sont nés à quelques mois d’écart. Henri eut beaucoup d’autres bâtards tout au long de leur mariage. Néanmoins, en 1191, elle obtiendra du pape Célestin III pour l’un d’entre eux, Geoffroy, l’archevêché d’York.
En 1160, s’inspirant des conventions maritimes qui existaient déjà en Méditerranée orientale, Aliénor jette les bases d’un droit maritime avec la promulgation des Rôles d’Oléron lesquels sont à l’origine de la loi actuelle de l’Amirauté britannique et du droit maritime moderne. Elle passe également des accords commerciaux avec Constantinople et les ports des Terres saintes.

Elle accorde une charte de commune à Poitiers et modernise la ville : construction de halles, d’une enceinte nouvelle, agrandissement de son palais (actuel Palais de Justice).
En 1162, à sa demande, commencent les travaux d’une cathédrale à Poitiers (actuelle cathédrale Saint-Pierre).

Cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, gothique plantagenêt.

Il apparaît que la cour Plantagenêt protège les artistes, et que l’époque connaît une importante floraison littéraire, qui pénètre très peu la cour de France.
Malgré cela, Henri II tient probablement un rôle important dans le patronage des artistes : il commissionne dans les années 1160 la rédaction du Roman de Rou, conjointement à Aliénor.
C’est dans la période 1167-1173 qu’elle commence à prendre des décisions d’importance, sans avoir besoin d’une confirmation d’Henri II. Mais là encore, elle n’exerce seule et pleinement le pouvoir, que parce que le roi se retire volontairement.
Le 6 janvier 1169, l’échec de la conférence de Montmirail et la difficulté de maintenir sa domination sur un ensemble aussi vaste et hétérogène poussent Henri II à une réforme dynastique. Il partage son royaume entre ses différents fils.
En 1170, l’archevêque Thomas Becket dans sa cathédrale de Cantorbéry en Angleterre est assassiné. Aliénor est horrifiée par ce meurtre et par la longue agonie de Thomas.
En 1172, le fils d’Aliénor, Richard Cœur de Lion est investi du Duché et devient comte de Poitiers et duc d’Aquitaine. Il est couronné dans la cathédrale Saint-Etienne à Limoges, lieu traditionnel de couronnement et sacre des roi et ducs d’Aquitaine.

La typologie des monnaies aquitaines de Richard est inversée, son nom est écrit en deux lignes à l’avers, entre deux croisettes ou entre un M oncial et une croisette, et AQVITANIE est placé en légende autour de la croix au revers.

Aliénor gouverne le duché d’Aquitaine au nom de son fils, Richard.
Elle s’établit à Poitiers, y crée la Cour d’amour, dont quelques règles ont été rédigées par André le Chapelain (ou Andreas Capellanus). Elle ouvre une cour lettrée, y accueillant entre autres, sa fille Marie de Champagne (protectrice de Chrétien de Troyes).
En 1173, Aliénor trame le complot qui soulève ses fils Richard, Geoffroy et Henri le Jeune contre leur père, Henri II.
Cette révolte est soutenue par Louis VII, par le roi d’Écosse Guillaume Ier, ainsi que par les plus puissants barons anglais. Aliénor espère lui reprendre le pouvoir mais, lors d’un voyage, elle est capturée et Richard finit par rallier son père.
Aliénor tente de rejoindre la cour de Louis VII à Paris mais est arrêtée auparavant par les soldats de son second mari.
Elle est emprisonnée pendant presque quinze années, d’abord à Chinon en France, puis à Salisbury en Angleterre et dans divers autres châteaux d’Angleterre.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 95

Une pépite d’or française de 218 grammes !

Vu au journal de 20 h sur Tf1, le 4 juillet, la plus grosse pépite d’or découverte en France (et déclarée) depuis un siècle ! Découverte par un amateur orpailleur, la trouvaille remonte à 2012… homologuée en 2014… Le lieu de la découverte restait un mystère, ça on peut le comprendre ! On en sait désormais un peu plus : cette superbe pépite, de 5 cm sur 3 et d’un poids record pour la France de 218 g, a été trouvée dans le Limousin, dans la rivière de la Vézère. On voit clairement que c’est de l’or roulé, une pépite du même type que celle des Avols, la patate d’or de l’Ardèche, découverte, elle, en 1889 et pesant 543 g. Contrairement à la pépite de Bretagne découverte ces dernières années, de type filonien qui pesait plus de 240 g à sa découverte et seulement 140 après avoir été nettoyée de toutes les impuretés, quartz et autres minéraux… Cette nouvelle pépite prouve qu’il est possible de faire de très belles découvertes d’or natif
en France, celle-ci a été découverte à la batée, elle doit pourtant bien sonner avec un détecteur ! Si vous avez
envie de passer l’été les pieds dans l’eau, le Limousin vous tend les bras…
Sources : Tf1, journal du 4 juillet 2017.
A relire sur le sujet « Du rêve à la réalité » M&D n° 43, un article qui recense les plus grosses pépites d’or du monde et de France.

Trouvaille 95.08

Laurent à Bordeaux nous envoie cet intéressant objet : il semble s’agir d’un moule à bijoux ayant deux faces externes sur lesquelles on coule le métal en fusion. La grande plaque ronde parait comporter des motifs arabes et le revers montre très nettement une demie perle décorée de bossettes avec une tige à chaque extrémité.

Les premiers détecteurs de métaux tout public – Suite

Un doublé de Fragonard

Un coup double sur deux tableaux aussi rares, c’est sûrement la découverte d’une vie, pour un expert ! On connaissait leur existence et on avait perdu leurs traces au début du XIXe, c’est par hasard qu’ils ont été retrouvés dans la succession d’un château normand. Les deux Fragonard ont été classés « trésors nationaux » par le Ministère de la Culture, ce qui interdit leur exportation et qui donne droit d’ailleurs à une polémique. D’autres tableaux du même peintre découverts ces dernières années n’ont pas eu droit au même traitement. Une négociation à six millions d’euros a été entamée pour l’acquisition des deux Fragonard. Il faut savoir qu’un classement interdisant l’exportation fait sensiblement baisser le prix d’une œuvre d’art, il n’y a plus que les résidents français à être vraiment intéressés et le Gouvernement par le biais du Ministère de la Culture, qui du même coup devient juge et partie…
Quand à un classement européen, il n’en est pas question, on veut bien l’Europe, mais faut pas pousser ! De nombreuses critiques ont été formulées sur cette affaire et beaucoup réclament une refonte du système et surtout un système moins opaque…
Si en même temps la nouvelle République en Marche pouvait se pencher sur la Loi de 2016 concernant l’invention des trésors et sur leurs légitimes propriétaires ! Personne ne trouverait rien à y redire, pas de notre côté en tout cas. Et tant qu’on y est, la reconnaissance que tout trésor découvert avec un détecteur de métaux n’est que le pur fruit du hasard « ce qui est le cas quoiqu’on en dise. » Reste à savoir si le nouveau Ministère de la Culture est prêt à encaisser la déclaration de deux ou trois trésors par mois (minimum) et de gérer une masse d’informations archéologiques sans précédent qui va déferler sur les centres de l’INRAP et de la DRAC ?
Imaginez, multipliez les dépôts de l’âge du Bronze par 50, et pour chaque département ! Je connais des prospecteurs qui notent précisément leurs découvertes depuis des décennies (dans l’attente de jours meilleurs) si vous attendez qu’ils soient tous morts de vieillesse… Toutes ces informations seront perdues, définitivement, et pour tout le monde !
Allez, la balle au centre, à vous de jouer…
Source : pileface.com

Trouvaille 95.01

Rémi à Varaire a trouvé cette très jolie plaque boucle mérovingienne étamée, VIIe-VIIIe siècle. Un motif animal est représenté deux fois mais l’animal n’est pas vraiment identifiable. Toutes les têtes de rivets ont disparu ainsi que la boucle, l’ardillon et la contre plaque. On suppose que Rémi a prospecté consciencieusement la zone autour de cette trouvaille ?

Animaux sur les monnaies

Avertissement : Vous trouverez ici toutes les monnaies connues représentant des animaux. Devant leur nombre, nous avons été obligés de faire une sélection en ne répertoriant que celles issues de frappes courantes officielles. Sont également exclues de cette liste, les monnaies représentant des espèces différentes ensemble, avec des gravures trop stylisées, symboliques (comme la colombe de paix), faisant partie d’armoiries ou mythologiques. Pour ne pas alourdir le texte pour les non-initiés à la zoologie, les termes scientifiques ont été réduits.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 95

Musée de l’or

La plus belle collection d’objets en or colombiens préhispaniques se trouve dans le bien nommé Musée de l’or à Bogota, Colombie. Plus de trente-cinq mille objets en or ! Des principales tribus, Calima, Quimbaya, Tolima… qui occupaient l’actuelle Colombie avant l’arrivée des conquistadors. Le temps d’un été, vous pourrez admirer une infime partie de la collection, 220 objets, au Musée des ducs de Bretagne à Nantes, Expo prévue du 1er juillet au 31 août.
Source : ouest-france.fr

Trouvaille 95.02

Uroy le viking nous présente un bronze épigraphique IIRATOS (DT 658E), veliocasse et voudrait avoir un avis sur cet objet fortuité en prairie. Ce bonze est de toute beauté, son poids est 3,18 g pour 15 mm, profil à droite légende IIRATOS=ERATOS. Le revers détaille un sanglier avec un décor de rinceau au-dessus, un objet en forme de V devant et sous le ventre un annelet centré d’un globule. Un exemplaire identique s’est vendu plus de 1000 euros sur le net celui-ci est en état SUP mais décentré, on peut l’estimer à 800 euros.
Concernant son objet en bronze de diamètre 50 mm, il s’agit d’une poignée du XIXe siècle d’un meuble à tiroir.