MONNAIES ET DETECTIONS

Pour les passionnés de la détection

Bienvenue sur le Blog Officiel
Monnaies et Détections

Archive pour mars, 2018

98.13

Bonjour, pouvez-vous m’aider à estimer ces pièces de monnaies trouvées dans le 86 ? Merci d’avance, Bruno 
Visiblement elles n’ont pas été trouvées au détecteur car il n’y a pas de patine. Il s’agit de deux médailles, deux monnaies et d’un petit élément de bijou. Les médailles sont en cuivre pour Napoléon III. Louis Napoléon Bonaparte (Napoléon III), le neveu de Napoléon 1er, entreprit le 17 juillet 1852 un périple en France en commençant par Strasbourg, il n’est alors que Prince-Président Le 13 octobre 1852, il entre dans les Deux-Sèvres par Mauzé-sur-le-Mignon. Louis Napoléon Bonaparte entre dans Niort par la porte de la Rochelle où avait été dressé un arc de triomphe. C’est à l’occasion de ce passage que fut gravée cette médaille, il est savoureux de voir que le portrait est de nature d’après 1848.

La seconde fait état du Plébiscite national des 20 et 21 décembre 1851, intitulé : « Le Peuple français veut le maintien de l’autorité de Louis-Napoléon Bonaparte, et lui délègue les pouvoirs nécessaires pour établir une constitution sur les bases proposées dans sa proclamation du 2 décembre 1851. » Il obtiendra quasiment 7 500 000 voix soit 76,8 % des inscrits. Au droit : LOUIS NAPOLEON BONAPARTE ; au revers : ACCLAMATION EN FAVEUR DU PLEBISCITE DU 2 X-BRE 1851 7 millions de voix. La bélière est cassée sur la première et la seconde a été rayée intentionnellement, sans doute un opposant…
Les deux monnaies suivantes sont un quatre doubles de l’ile de Guernesey et un sapèque chinois dont les valeurs n’excèdent pas le prix d’un petit noir au comptoir. Enfin le carré en cuivre avec des hiéroglyphes est extrait d’un bracelet du milieu du XXe siècle comme celui présenté en exemple.

Les trésors de l’abbaye de Cluny

Un trésor monétaire a été découvert à l’automne 2017 sur les terrains de l’abbaye de Cluny dans le département de Saône et Loire.

Vue aérienne générale du site de l’abbaye de Cluny vers 1950/1960.

Ce lieu chargé d’histoire est classé par trois fois dans la liste des monuments historiques français. D’abord en 1862 pour les bâtiments anciens de l’abbaye, puis en 1902 pour sa Tour des Fromages et enfin en 1960 pour une partie des dépendances et terrains qui lui sont rattachés. S’il ne reste aujourd’hui que le dixième des bâtiments ayant existé au XVIIIe siècle, cet ensemble monastique, dans lequel se dressait la plus grande église de l’Occident, l’abbatiale de Cluny, n’en demeure pas moins un monument touristique attirant de nombreux visiteurs. Nous vous invitons à découvrir cette abbaye à travers son histoire, son architecture et la numismatique qui y est associée.

L’histoire des trois abbayes de Cluny

Le Duc Guillaume d’Aquitaine offrant les terres de Cluny à l’Eglise (enluminure sur un manuscrit déposé à la Bibliothèque Nationale de France).

Trois abbayes sont construites successivement à partir de 910 sur les terres offertes par Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine et comte d’Auvergne, du Velay, de Mâcon et de Bourges. L’église qui existe alors est remplacée par une première abbaye, appelée de nos jours Cluny I. Construite entre 910 et 927 la nouvelle abbaye, consacrée à Saint Pierre et Saint Paul, est placée dès 930 sous l’autorité directe du pape. Elle est dirigée par un abbé et les moines qui y vivent respectent la règle bénédictine rédigée par Saint Benoît vers l’an 550 : partager son temps entre prière et travail manuel utile à la communauté. La place occupée dans le monde religieux par l’abbaye de Cluny grandit rapidement. Ses bâtiments deviennent trop petits pour accueillir de nouveaux moines. La construction d’une abbaye plus grande est donc décidée

Saint Benoît expliquant ses règles de la vie monastique à un jeune moine (enluminure sur un manuscrit du XIVe siècle déposé à la bibliothèque de l’université de Düsseldorf).

Les travaux durent de 960 à 980 et donnent naissance à une nouvelle église : l’abbatiale de Cluny II. Cent ans plus tard la même problématique se rencontre une nouvelle fois et en 1080 de nouveaux travaux débutent afin de construire une église et des dépendances plus vastes. Ils durent un siècle et demi jusqu’à l’achèvement de la troisième abbaye de Cluny en 1220. L’abbatiale de Cluny, dont l’architecture de style roman est un modèle du genre, est consacrée par le pape dès 1130, un siècle avant son achèvement. C’est alors le plus grand édifice religieux du monde avec ses 187 m de longueur pour une largeur de 90 m au niveau du transept. Elle le reste jusqu’en 1506, date de la construction de Saint Pierre de Rome. Autour d’elle sont construites les nombreuses dépendances indispensables à la vie d’un millier de moines. C’est ainsi qu’une véritable cité se développe au XIIIe siècle. L’autorité spirituelle de son abbé le place à la tête d’un ensemble de congrégations religieuses regroupant plus de 10 000 moines installés en France mais aussi en Italie, en Espagne et en Grande-Bretagne.

Les deniers et oboles de l’abbaye de Cluny (le droit de battre monnaie)

Au début du XIe siècle les Clunisiens sont chargés de frapper des monnaies émises par le duché d’Aquitaine, mais dès 1058 l’abbé de Cluny reçoit du pape Etienne IX le droit de battre monnaie pour lui-même. Ce droit permet la frappe à partir de 1123 de deniers et d’oboles (demi-deniers) en argent spécifiques à l’abbaye de Cluny. Ces frappes s’étalent sur environ cent ans. Dans un article consacré à ces monnaies sur le site internet « La Numismatique en Mâconnais » nous pouvons lire sous les initiales JCD : « Par leur poids et leur aloi, les deniers de Cluny valaient beaucoup plus que les deniers royaux, parisis et tournois. Mais, de ce fait, ils étaient recherchés par les changeurs pour les revendre comme métal à d’autres ateliers monétaires. De plus, leur utilisation dans les transactions courantes était limitée à Cluny et aux comtés voisins. Cela explique que l’abbaye n’ait sans doute pas tiré grand bénéfice de sa monnaie ». Sur ces monnaies qui portent une croix cantonnée à l’avers et une clef au revers nous découvrons les légendes + CLVNIACO CENOBIO (au monastère de Cluny) et PETRVS ET PAVLVS (Pierre et Paul). La photothèque de l’Abbaye de Cluny nous propose sur le site internet cité ci-dessus un très grand nombre de photographies de monnaies et de méreaux frappés à Cluny.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 98

Vol d’une couronne en or

Début décembre, la cathédrale d’Angoulême a été visitée nuitamment. Après avoir cassé un vitrail, lui-même une pièce de collection signée Othoniel, le ou les voleurs ont brisé la vitrine des couronnes dans la salle du trésor, s’emparant d’une couronne en or, la couronne de Notre-Dame d’Obezine. La vitrine des reliquaires n’a, elle, pas été fracturée. Peut-être un vol sur commande, ce qui laisserait l’espoir de revoir un jour la couronne intacte…
Source : sudouest.fr

 

98.03

Bonjour à tous, voilà un objet à identifier qui semble provenir de l’époque romaine. Il mesure 42 mm de long pour 6 mm de diamètre maximum et il est en cuivre. Eric 04
Les objets surgissent de terre et posent sans cesse de nouvelles questions aux nouveaux venus. C’est un objet récurrent de par les questions qu’il soulève régulièrement. Il s’agit d’une agrafe à crochet de la période mérovingienne. Le corps de l’agrafe est décoré de petites stries perpendiculaires au corps. Le trou central servait à fixer l’agrafe sur le vêtement pour éviter de le perdre.

Animaux sur les monnaies

Avertissement : Vous trouverez ici toutes les monnaies connues représentant des animaux. Devant leur nombre, nous avons été obligés de faire une sélection en ne répertoriant que celles issues de frappes courantes officielles. Sont également exclues de cette liste, les monnaies représentant des espèces différentes ensemble, avec des gravures trop stylisées, symboliques (comme la colombe de paix), faisant partie d’armoiries ou mythologiques. Pour ne pas alourdir le texte pour les non-initiés à la zoologie, les termes scientifiques ont été réduits.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 98

Faux lingot d’or

Et encore une histoire de faux lingot, celle-ci provient du Canada, Un bijoutier d’Ottawa ayant besoin d’or pur, 24 K, pour fabriquer un bijou, sort de sa bijouterie et traverse la rue. Juste en face il y a une succursale de la Royal-Canadian-Mint : la Monnaie royale canadienne, l’équivalent de la Banque de France qui fond et affine l’or et le revend sous différentes formes. Le bijoutier achète un lingotin d’une once d’or, 31,103 g sous blister, une coque en plastique scellée, qui est confiée à son orfèvre. Celui-ci après avoir sorti le lingot le passe au laminoir pour commencer le travail et là : le lingot casse en deux ! Du toc !
Dans un premier temps, la RCM refuse le remboursement, il a fallu que le bijoutier passe sur CBC, la chaine de télé locale, pour que les choses bougent… Le lingot remboursé, 1600 $ quand même, la Monnaie canadienne se demande comment la chose est possible et les journalistes flairant le scoop ont mis les pieds dans le plat.
En 2016 un employé de la RCM fut arrêté. Employé pendant plus de neuf ans, de 2008 à 2015 à la fonderie, L. Leston avait pour job d’affiner l’or. Il a été reconnu coupable d’avoir volé pour plus de 200 000 dollars d’or. La RCM se demande maintenant s’il n’aurait pas aussi remplacé de vrais lingotins par du toc !, un alliage de tungstène pour le poids et laiton pour la couleur. Les lingotins sous blister ne sortant que très rarement de leurs coques, l’arnaque était quasiment imparable, surtout quand vous l’achetez directement chez un fondeur de renom…
Source : cbc.ca/news/canada/ottawa

Trouvaille 98.02

Pour ID, ces trois petits objets : cette petite figurine ou médaille ou broche, trouvée un après-midi dans un labour du GARD, on y voit un personnage sur un cheval tenant un étendard. De même pour cette croix que j’ai pris pour une croix de guerre au sorti de terre, mais après je pense plutôt à une croix chrétienne. MERCI GUGU13
Il s’agit très vraisemblablement d’une broche ou figurine représentant Jeanne d’Arc, XIX-XXe. En effet les divers symboles habituels sont représentés : l’étendard, personnage féminin et épée à la main sont classiques.
La « petite cuillère » est gallo-romaine, en bronze, pour le Ier au IIIe siècle. Il s’agit peut-être d’un instrument chirurgical.
Enfin la croix est intéressante, de bronze avec des traces d’argenture, il s’agit d’une reproduction de croix templière avec un motif central à l’intersection, une rosace. Il ne nous a pas été possible d’identifier un ordre religieux se regroupant derrière cette croix. Elle semble moderne et estimons sa période au XIXe siècle.

Un rare doublé !

Un lundi matin vers 8h30, une personne me contacte avec une voix paniquée et me demande si je peux lui rendre service rapidement.
Ce monsieur qui se trouve à environ 40 km de mon domicile me propose un rendez-vous le mercredi suivant dès 9 h le matin pour rechercher son alliance perdue alors qu’il faisait son jardin. Il me demande le prix pour ce type de service et je lui annonce que je le fais gracieusement pour aider et qu’il n’y a rien de commercial derrière.
Arrivé sur les lieux du rendez-vous ce fameux mercredi, l’homme très stressé m’explique qu’il a désherbé son jardin à mains nues et ensuite jeté des seaux dans le champs voisin !
Une fois les informations prises, je me lance tout de suite à la recherche de cette bague et il est clair que dans son jardin il n’y a rien !
Je décide donc au bout de 10 minutes de passer dans le champ derrière chez lui et voyant effectivement qu’il y avait des tas d’herbes ici et là, un magnifique son se fit entendre ! Bingo, l’alliance est juste là ! L’homme tellement heureux et semble-t-il ému m’invite à boire un café et nous discutons de cette formidable passion.

Au moment de partir, l’homme à qui j’avais annoncé que ce service était totalement gratuit a voulu me donner un petit quelque chose pour les frais de déplacements.
C’est sur cet échange que je repris la route direction mon fief qui me réservait une énorme surprise !
De retour à la maison et en repos ce fameux mercredi, je décidai de profiter de ce beau début de journée pour trouver une autorisation et peaufiner un réglage perso qui jusque-là me surprenait de sorties en sorties !
Sur la route un agriculteur et son fils labouraient une parcelle de blé. L’occasion était trop belle et j’attendis que le tracteur s’arrête pour discuter avec eux. Par chance il est le propriétaire et me dit que déjà 2 ou 3 personnes sont passées dans ce champ il y a plusieurs mois. Le fils me dit qu’il ne doit plus rien rester maintenant.

… La suite de l’article dans Monnaies & Détections n° 98

Halszkaraptor Escuilliei

C’est le nom d’un tout nouveau dinosaure, ils les choisissent de plus en plus compliqués… Ce spécimen, c’est le seul connu à ce jour, vivait au crétacé supérieur, il y a environ 75 millions d’années. Une sorte de gros pingouin ou de phoque avec un cou très long et qui était probablement piscivore, proche des vélociraptors, les plus féroces de la bande si vous avez vu la saga Jurassic Park. Le plus étonnant de l’histoire reste sa découverte – sur un site de vente aux enchères ! – par François Escuillié (d’où une partie de son nom…), un paléontologue qui a repéré et acheté le fossile. Résultat d’une probable fouille illégale, après étude, l’Halszkaraptor Escuilliei est retourné dans sa région d’origine, la Mongolie, très riche en fossiles qui sont l’objet de nombreux trafics…

Sources : europe1.fr & Wikipédia pour la photo

98.04

Petit sceau naval en verre bleu, trouvé en forêt dans l’Hérault. Si quelqu’un a des précisions à m’apporter sur la datation et l’origine de cet objet… ? Merci par avance Tété le lutin 34
L’objet a pour dimensions 19 mm sur 16 mm (il est légèrement ovale). Il manque la partie annulaire mais c’est une  très jolie bague sigillaire du début XVIIIe siècle, montée pour le sceau à partir d’un camée gravé ou d’une pâte de verre bleue sertie dans le métal et figurant un navire. La bague était portée probablement par un membre important d’une compagnie de navigation et de commerce maritime du type Compagnie des Indes Orientales – ou bien par un armateur affrétant des navires de commerce maritime pour lesdites compagnies, en commandite. La forme du gaillard arrière est schématisée et stylisée en poire sur de nombreuses gravures métalliques comme celles des jetons de Nuremberg, extrêmement répandus (on accentue un effet d’optique vu de trois quart arrière). Belle trouvaille !