Denier Charlemagne medolus pour Melle, monnaie déjà rare et dans un état de conservation exceptionnelle. Trouvé en Charente maritime proche La Rochelle. Superbe brillant de frappe, centrage parfait, relief magnifique, pas de défaut à vous dire en sachant que je suis critique sur les monnaies. Juste une estimation de votre part. Diamètre 18 mm pour un poids 1,25 g. Merci par avance. Pour le plaisir du partage. Walter
France, Charlemagne (768-814), Denier, Melle, TTB+ à Sup, Argent, Depeyrot:605. Nom sur deux lignes, légende en cercle autour d’un symbole similaire à un soleil CARO / LVS. MEDOLVS. Décidément cette monnaie rare devient courante en détection. Trois exemplaires présentés à la revue, dans le numéro 82, le numéro 121 et celui-ci. En vente aux enchères, il y a des acheteurs qui peuvent s’exciter et faire monter les prix, une monnaie est partie en sup à 3900 euros (frais à déduire) et une seconde dans un état similaire au votre l’année dernière à 2000 euros. Ce dernier prix nous semble plus raisonnable.
De Alain à Toulouse, il s’agit d’un méreau religieux de style fin XVe ou début XVIe s. ou un méreau de confrérie portant le nom latin de deux saints en trois lignes SCI (sancti) SZBE (Elisabeth ?) BHE ou HBE (Herbert ?), les prénoms en abrégés et contractés sont difficiles à interpréter.
Bonjour et bravo pour votre belle revue, je vous envoie pour identification et estimation cette petite monnaie en or trouvée par mon père en Lozère vers le Malzieu-ville. Le poids est de 2 g et le diamètre de 13,4 mm au plus grand et 12,3 mm au plus petit. Bonne continuation. Fabien
On penche pour un triens imitation wisigothique (550-580), probablement pour l’empereur Justinien (on est pas très sûr de notre lecture de légende). Avers : DN IVSTINUS PP API. Au revers la Victoire stylisée à droite : VICTORIA AUGUSTORUM CONOB à l’exergue (VICTORIA) n’étant pas lisible. La monnaie est en état TB à TB+, comptez 450 euros.
Le 11 juin 1771, sur une berge de Podmokly, en Bohême, royaume des Habsbourg dont
Prague était la capitale, un certain Jan Koch trouve environ 7000 pièces de monnaie en
or, ainsi qu’un torque, le tout pour un poids d’une cinquantaine de kg.
D’abord prises pour des boutons de laiton, leur métal est rapidement identifié par les prêteurs juifs de la ville qui en informent les paysans. Le bruit se répand et, dès que possible, le prince Charles- Egon I de Fürstenberg confisque pour son usage personnel 4200 monnaies. Avec celles-ci, il fera frapper un millier de ducats, en 1772. Titrant 986 millièmes, elles représentent le nec plus ultra du monnayage de la principauté. Ces nouvelles monnaies sont très recherchées et, en vente, elles atteignent allègrement plusieurs milliers d’euros. Nous en présentons une en illustration. Podmokly, c’est la seigneurie de Pürgnitz des princes du Saint-Empire que sont les Fürstenberg depuis 1664. Mais qui a fabriqué les monnaies retrouvées ?
Début 1796, Bonaparte a 26 ans et de très maigres états de services : le siège de Toulon, fin 1793 et la répression de Paris de l’insurrection royaliste d’octobre 1795, et pourtant, c’est Bonaparte que la République choisit pour l’Italie, uniquement par choix politique. Pour son premier commandement important, Bonaparte trouve une armée solide, fière et expérimentée, mais qui, hélas, manque de moyens et d’organisation. Et pourtant, en dix-huit mois de campagne, de la bataille de Montenotte le 12 avril 1796, à la signature du traité de Campoformio le 18 octobre 1797, Bonaparte conquiert le milanais et la Lombardie et force les Autrichiens à quitter la Sardaigne. Un exploit qui marque les esprits par sa rapidité et par le nombre de victoires. Le traité de paix de Campoformio modifia considérablement les frontières des états. L’Autriche conservait une partie de l’état de Venise et recevait l’archevêché de Salzbourg, mais devait céder à la France le milanais, Mantoue, Modène, les îles ioniennes, et, surtout la Belgique (Pays-Bas autrichiens). Ce traité prévoyait aussi de nouveaux statuts territoriaux pour l’Italie et le Saint Empire qui seraient réglés plus tard au congrès de Rastatt (9 décembre 1797-29 avril 1799). Les victoires du génial Bonaparte et la paix conclue à Campoformio lui valurent l’admiration d’une très grande partie de la population en France, mais, effraya aussi beaucoup de dignitaires de la jeune république. En son honneur, on frappa de nombreuses médailles et jetons à son effigie et cela tant en France qu’à l’étranger. Le portrait du jeune général français était très recherché en Europe, sauf en Autriche. Toutes personnes ayant sur elles des pièces à l’effigie de Bonaparte étaient aussitôt arrêtées.
La défense de notre loisir, qui est une priorité absolue pour nous, est vue par Monsieur-tout-le-monde comme quelque chose de totalement insignifiant face aux informations alarmistes effrayantes des médias mainstream (Ukraine, réchauffement climatique, prix de l’énergie, etc. etc.) La surenchère étant de mise pour effrayer la population et en faire des moutons dociles, il est inconcevable pour eux de parler de cette loi de la culture qui fait disparaitre des éléments important de notre patrimoine en regard du peu d’intérêt que cela comporte au vu des autres infos actuelles. Ainsi donc nos voleurs patentés peuvent continuer en toutes quiétudes à faire disparaitre les monnaies des collections publiques et continuer à fouiller sans contrôle extérieur. Quel intérêt peut-on apporter à notre histoire commune à déclarer un aureus trouvé en cours de fouille sur un site gallo-romain reconnu ? D’ailleurs la monnaie est le parent pauvre des artefacts trouvés en cours de fouille, son intérêt pour l’histoire locale est quasi nul, je me suis toujours demandé pourquoi les rapports de fouilles officielles des années 70 et 80 que je lisais régulièrement étaient, déjà à l’époque, si pauvre en monnaies trouvées, alors que vingt ans après, on en ramassait encore en pagaille avec les détecteurs, oui je me le demande encore….
Lisez l’affaire Bigot dans les brèves et le texte pour la défense de notre loisir page 29
Retour sur un fait qui nous a échappé : les mardi 28 et mercredi 29 septembre 2021… Le célèbre hôtel des ventes parisien Drouot proposait aux enchères, les mardi 28 et mercredi 29 septembre 2021, une série de pièces archéologiques dont certaines présentées comme exhumées par les époux Périer durant leurs fouilles du début du XXe siècle dans les grottes d’Isturitz et Oxocelhaya : des pointes de sagaie, des harpons, des burins, des lames, des grattoirs. C’est la collection François Bigot, archéologue français décédé en 2009. Très vite après l’annonce de cette vente, les spécialistes de cette période ont émis des doutes. Certains n’hésitaient pas à évoquer une erreur d’étiquetage des lots. Le Musée Basque de Bayonne avait pour sa part été alerté par le ministère de la Culture et vérifié si certains objets ne provenaient pas de ses propres fonds. Ce ne fut pas le cas, mais une enquête a été diligentée pour déterminer l’origine des pièces présentées comme issues des grottes basques. A ce jour, il est impossible de savoir où en est le résultat de cette recherche. Mais penchons-nous un peu sur cette histoire et traduisons les faits décrits : « certains n’hésitent pas à évoquer une erreur d’étiquetage » et « le musée de Bayonne a vérifié si cela venait de ses propres fonds ce qui n’était pas le cas ». En clair, le ministère de la Culture vérifiait si les héritiers ne vendaient pas une partie des objets trouvés par Mr Bigot lors de campagnes de fouilles et dont il était dépositaire au moment de son décès. Qu’est-ce que cela implique ? Que 12 ans après son décès, les objets en dépôt sont chez les héritiers qui ne sont pas forcément au courant de « certaines subtilités », que le ministère de la Culture a d’autre chat à fouetter ? Pour cette action, il ne fait que son travail et on n’a pas à le féliciter.
– Autre possibilité, et vous me savez totalement innocent, je ne peux même pas l’envisager, François Bigot aurait soustrait de ses fouilles officielles pour sa collection personnelle, quelques objets qui sont donc inconnus du musée basque de Bayonne. Non, non, impensable !
– Troisième possibilité à envisager sur cette notion pudique « d’erreur d’étiquetage » un possible étiquetage faux pour servir commercialement la vente. On ne peut pas jeter la pierre sur toute l’archéologie française systématiquement et je me plais de croire de temps en temps à ce genre d’hypothèse.
Ou, en bon français « trouvé par un détecteur de métaux ». La maison de vente aux enchères « Noomans Myfair », Angleterre, organise régulièrement des ventes de bijoux dans lesquelles apparaissent très souvent des bijoux découverts par des prospecteurs anglais ! Ces bijoux portent toujours la mention « Detectorist find » en très gros caractères sur l’annonce, ainsi que le numéro sous lequel ils ont été déclarés et enregistrés au P.A.S, le « Portable Antiquities Scheme » qui recense toutes découvertes réalisées par les prospecteurs anglais et susceptibles d’intéresser les services archéologiques. Un système bien rodé, qui ne laisse rien passer (contrairement à la France, où il n’y a plus rien de déclarer…) Les prochaines ventes Noomans présentaient quatre bagues en or, découvertes par quatre prospecteurs différents. Une bague dite à iconographie, représentant un Christ en croix, avec traces d’émail noir, datée de 1470- 1480, pesant 3,5 grammes et estimée 5/ 6 000 euros ! Cette bague fut trouvée en 2020 avec un lot de 16 monnaies en argent toutes frappées entre 1473 et 1477, d’où la datation « aussi précise » de la bague… La bague suivante, est une « posy ring » d’époque médiévale entre 1400 et 1500. Les « posy ring » étaient un peu des bagues à secrets, l’inscription à l’intérieur de l’anneau étant très souvent dû à un amant ou une maîtresse… Celle-ci, pesant 1,8 gramme avec traces d’émail noir et blanc, est estimée à 4/ 5 000 euros ! Suivie d’une autre chevalière à iconographie, sans émail, ou il n’en reste plus aucune trace, pesant 3,1 grammes datée de la fin du 16e, elle aussi estimée entre 5/ 6 000 euros ! Et une dernière bague portant des pierres, quatre améthystes. Il en manque une, ce qui malheureusement fait chuter sa valeur, datée du 16e, pesant 6,6 grammes et estimée 3/ 4 000 euros. À noter, que les bagues trouvées au détecteur atteignent toujours des meilleurs prix que des bagues identiques « de collection » mais sans histoire particulière, sans aucun doute l’effet « trésor » et la mention : Detectorist find !
Source : noonans.co.uk
Les ventes « Jewellery, Watches and Objects of Vertu »
Déjà passionné par les objets anciens, leur identification et la période historique à laquelle ils appartiennent, c’est naturellement que j’ai démarré la détection cet été 2022, déjà intrigué par un collègue et ami qui pratiquait et avec qui je faisais des sorties.
Je teste d’abord mon détecteur autour de chez moi pour apprendre à discriminer et me familiariser avec le son (détecteur monoton sans écran). Les 3 premier jours sont euphoriques. Quelques pièces Napoléon 3, un anneau en bronze… plus tard et après la trouvaille que je vous décris en dessous je ferais 2 double tournois et mon ami une Napoléon 3 dans un état fabuleux avec une magnifique patine. Toujours autour de la maison. Le quatrième jour, je dois apporter un outil chez un ami. Il possède les champs (régulièrement labourés) autour de chez lui. Je décide donc de lui apporter l’outil et de rester faire de la détection dans son champ situé à une dizaine de mètres de sa maison. A peine entré dans le champ un « bip » clair, puissant…
La suite sur le numéro 126: https://www.webabo.fr/produit/monnaies-detections-n126/
Voici une histoire qui m’a été racontée par un vieux détectoriste (plus de 75 ans).
Nous sommes en Alsace, dans un petit village dont le nom m’échappe, le temps est froid en ce mois d’octobre 1940 ; l’Allemagne nazie vient d’annexer l’Alsace au mépris des traités et des frontières. Un père de famille inquiet a réuni sa famille autour de la table, l’heure est solennelle, ils vont quitter leur ferme. Le père a déjà combattu dans les tranchées, et il sait que rien de bon ne se prépare. Il explique à sa femme et ses enfants que le mieux est de partir, il a de la famille dans le sud de la France vers Bordeaux, là-bas ils seront accueillis et aidés et seront loin d’un conflit… Dans la semaine précédant leur départ, l’homme vend ses quelques bêtes, ses outils, des années de labeurs et d’économies vendus au plus offrant. La femme elle, trie le linge de maison, offre aux amis les draps, la vaisselle, là où ils vont, tout ça ne sera que poids supplémentaire et la route est longue jusqu’à Bordeaux. La femme ne peut se résoudre à se séparer de l’argenterie offerte par ses parents le jour de leur mariage, qu’à cela ne tienne, le mari va aller cacher celle-ci dans un coin de la propriété. Le lendemain, accompagné des deux enfants et de sa femme, il creuse un trou, y dépose une caisse où tous ont mis un objet précieux qu’ils ne pouvaient emmener, le trou est rebouché et dès le lendemain la famille part sur les routes en direction de Bordeaux en espérant des jours moins sombres. La guerre éclate pour de bon, la famille réfugiée vers Bordeaux voit arriver les uniformes gris dans la ville, le père se lamente de ne pas être allé assez loin pour mettre sa famille à l’abri… Mai 1945 l’armistice est signée, les canons se sont tus, on enterre les morts, la famille alsacienne n’est plus, le père est mort dans un bombardement ainsi que l’un des enfants. La femme reste à bordeaux, le fils restant fait des études et partira plus tard dans une université.