Il y a quelques semaines, le gouvernement français a lancé une ‘‘collecte’’ des armes non déclarées détenues par les Français, bien souvent des armes récupérées par héritage. Officiellement c’est pour votre sécurité, la phrase magique, les mauvaises langues diront que c’est par peur d’une révolte, le litre d’essence à 2 euros, l’inflation galopante et les coupures de courant pouvant finir par exaspérer… Toujours est-il que cette collecte d’armes a permis de récupérer des trésors, de nombreuses armes de grande valeur ont été données, par des propriétaires qui auraient dû se renseigner un minimum avant… De nombreux collectionneurs ont été scandalisés de voir des armes de grandes raretés et donc de grandes valeur jetées à la ferraille ! Parmi les raretés, on signale, une très rare carabine Lefaucheux à barillet, une winchester dont toutes les parties métalliques étaient plaquées or ! Une des armes les plus spectaculaires à avoir refait surface est très certainement ce fusil de géant ! Un Tankgewehr M1918, de fabrication allemande, le premier fusil antichar « et le seul » de la Première Guerre mondiale, une arme aux dimensions démesurées, 1.68 mètre de long pour 17.3 kilos et produite à seulement 15 000 exemplaires.Pour ce fusil hors norme, les Allemands avaient mis au point une munition en acier trempé, capable de traverser 20 mm de blindage à 100 mètres de distance… Le propriétaire de cette arme a finalement pu repartir avec, il doit soit la faire neutraliser ou la vendre à un musée… Et parmi toutes ces armes, un vrai trésor, dans les Ardennes une femme a donné aux gendarmes un pistolet ayant appartenu à son défunt mari, l’arme était dans une boîte, celle-ci avait un double fond, découvert par les gendarmes, double fond contenant une liasse de billets, le montant total n’a pas été révélé, on sait seulement qu’il avait plusieurs milliers d’euros !
Le 25 février 2015 me voici de nouveau en Australie, il est 2h30 du matin à l’aéroport de Perth, c’est la fin de l’été, la température est de 24 ou 25° c’est très agréable pour moi qui adore la chaleur.Je rejoins Patrick sur le parking de l’aéroport, il est venu m’attendre avec mon 4×4 c’est un Land Cruiser HJ60, le moteur est un six cylindres en ligne, c’est un véhicule lent mais costaud, sans électronique mis à part le découpleur automatique des deux batteries, une est pour le démarrage du moteur, l’autre ne sert que pour le chargement des batteries des détecteurs, des piles, des téléphones, ordinateurs, GPS… Il me reste à faire quelques aménagements sur le 4×4 avant de partir dans le bush, je dois y installer ma nouvelle galerie et un deuxième coffre de toit, cela va me prendre environ quatre jours, plus deux pour faire toutes les courses. Tout au long du chemin qui nous emmène chez Patrick à Armadale, nous échafaudons déjà des plans afin de savoir quand nous serons prêts à partir dans le bush. Patrick est mécanicien 4×4, il a tout refait sur mon Toyota afin que je ne risque pas de tomber en panne au milieu du bush, ça m’a couté cher mais ma vie n’a pas de prix. Il vend aussi des pièces détachées de HJ60 par petites annonces, ce qui lui a permis de rencontrer il y a quelque temps un couple de français, Florence et Luc avec qui il a sympathisé, il les a aussi invités à se joindre à nous pour ce périple de recherche de météorites et de pépites d’or. Notre périple vas nous emmener jusqu’à Southern Cross, nous irons un peu plus au nord (200 km) sur le Mount Manning Range pour y chercher des morceaux d’une météorite de fer qui porte le nom de « Mount Dooling » Patrick y a déjà trouvé quatre gros morceaux de cette météorite. Nous devons y rester une dizaine de jours et après aller chercher des pépites d’or sur Leonora. Après ce périple Florence et Luc doivent accompagner Patrick dans la zone désertique de Nullarbor Plain pour y chercher d’autres météorites « Mundrabilla, Camel Donga et Mulga North ». Le 5 mars à 6 heures du matin sonne le départ pour le bush, il nous faut rejoindre la « Great Eastern Hwy 94 » pour aller jusqu’à Southern Cross. Patrick qui est le plus lourd et le plus lent ouvre la route avec son 4×4 et sa remorque, Florence et Luc le suivent avec un superbe HJ61 et moi je ferme la marche avec mon HJ60. Il va nous falloir la journée pour arriver sur le lieu de recherche. Arrivés à Southern Cross nous y faisons notre dernier plein, au nord de la ville la route goudronnée s’arrête-là, nous attaquons une piste de latérite, ce qui nous oblige à augmenter nos distances de sécurité entre chaque véhicule afin que nos moteurs n’avalent pas trop la poussière de celui qui nous précède. Nous roulons depuis 150 km sur une piste bien large, quand Luc met son clignotant à droite et s’engage sur une piste plus petite. Nous y faisons une centaine de mètres pour nous arrêter à coté du véhicule de Patrick, une petite halte de dix minutes afin de nous désaltérer et nous dégourdir les jambes. Allez, c’est reparti, au bout de quelques kilomètres sur cette piste je commence à voir au loin une montagne c’est le Mount Manning Range qui se trouve dans une réserve naturelle.
Le sol change, il devient sableux, un sable jaune, on se croirait presque dans des dunes de bord de la mer, mais pas d’eau ici, juste une végétation très dense qui ressemble aux genêts que nous avons en France. La piste se rétrécit encore, et nous finissons par la quitter pour une autre sur la gauche. Elle est à peine visible, elle serpente entre les eucalyptus et les genêts, c’est la piste que les chasseurs de météorites ont faite à force d’y passer. Patrick nous dit : « C’est d’ailleurs comme cela que j’ai trouvé le coin, j’ai suivi les traces des autres chasseurs de météorites, je le fais systématiquement ce qui me permet de voir où vont les autres et surtout s’ils trouvent, car ils laissent tous leurs trous grands ouverts, ça me donne des infos sur le dispersement des morceaux de la météorite et surtout leur grosseur, quand je trouve des gros trous avec des gros morceaux de fer rouillé « shels » je sais qu’ils en ont sorti une grosse ». Patrick s’arrête sur la piste, elle fait un creux, il nous apprend que nous sommes dans le petit cratère, car il y en a un autre plus grand, un peu plus loin. Nous ressortons de ce cratère, la piste continue de zigzaguer entre les arbres, il nous montre l’emplacement du second cratère où, dit-il, il a trouvé de nombreuses petites météorites de cinq à une vingtaine de grammes. Nous repartons et allons monter notre camp à environ 900 mètres plus au sud-ouest de ce lieu. Patrick, comme d’habitude, positionne son véhicule à l’écart, car le matin il dort, il n’aime pas le bruit que nous pourrions faire et qui risquerait de le réveiller, j’ai eu l’occasion de voir comment il parle à son père quand cela arrive… Moi je suis habitué de sa façon de faire, c’est la deuxième fois que je pars avec lui, mais cette façon de faire à un peu surpris Florence et Luc. Pas grave, nous nous positionnons un peu plus loin, calculons d’où vient le vent, afin de savoir où nous allons faire en toute sécurité un petit feu pour nous restaurer et qu’aucun d’entre nous n’ait directement la fumée sur nos véhicules. La soirée se passe autour du feu, Patrick qui a l’air d’apprécier énormément Luc fera de nombreux aller retour de son camp au nôtre tout au long de la soirée pour venir discuter avec lui ! Comme je vous l’ai dit Patrick est déjà venu ici plusieurs fois, il a trouvé à plusieurs reprises de belles météorite qui sont exposées sur son bureau, de mémoire, 7 kg, 11 kg, 26 kg et 29 kg avec tout un tas de petites de 5 à 50 g, mais cela fait trois campagnes de recherche qu’il dit ne plus rien trouver, alors il nous prévient, « cela va être dur d’en trouver une de plus de 20 grammes ».
Monnaies&Détections souhaite une très belle année 2023 à tous les prospecteurs et numismates de France. Ce premier numéro de la nouvelle année démarre par une saga, et quelle saga ! Un vrai roman photo plein de rebondissement et de coups bas mais chut pas de spoiler ! Le final se lira dans le numéro 130. L’année 2023 commence aussi avec une série de reportage à charge contre les prospecteurs, à l’heure où j’écris ces lignes il ne s’est pas passé 48h depuis celui du journal télévisé de l’A2. Nous avons laissé sur leur site web un commentaire courtois mais qui démontait clairement que le reportage manquait d’impartialité. Il n’a toujours pas été mis en ligne par le modérateur et il me parait bon de rappeler que la liberté d’expression semble à sens unique dans le service public. Cette année 2023 sera l’année de la bataille pour faire reconnaitre nos droits et prospecter dans un environnement apaisé. C’est cette année ou jamais, et je ne veux plus lire de commentaires sur la page facebook de Monnaies&Détections du genre : « Pour vivre heureux vivons cachés ! » Cette bataille mérite d’être gagnée mais elle ne le sera pas si on n’est pas soutenu par la majorité des utilisateurs de détecteurs de métaux !