MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Archive pour septembre, 2023

La bataille de Tollense

Elle eut lieu dans l’actuelle Allemagne, entre 1300 et 1250 avant JC ! À l’Âge du bronze, Tollense est le nom du site actuel. Depuis le début des années 1980, des campagnes de fouilles sont régulièrement lancées sur le site, plus de 12 000 fragments d’os humains y ont été collectés ! Pour l’instant les ADN, quand ils sont exploitables, ont permis d’identifier plus de 140 individus différents, uniquement des hommes. En 1996 un fragment d’humérus avec une flèche en bronze encore incrusté dedans y fut découvert, de nombreuses pointes de flèches et de lances ont été découvertes sur le site, d’où la supposition d’une bataille…
Une des dernières belles découvertes sur le site est une boîte en bronze contenant tout un ensemble d’ustensiles, au nombre de 31, une découverte exceptionnelle pour cette époque ! La boîte contenait plusieurs pointes ou pointaux dont l’un avait un manche en bois de bouleau, un burin ou ciseau assez massif, un couteau dit faucille d’une forme assez rare pour l’Âge du bronze, un anneau, plusieurs bracelets et de nombreux morceaux de bronzes qui étaient probablement destinés à être refondus.


Source : thehistoryblog.com

Histoire d’une chevalière

23 janvier 2019, deux prospecteurs, Étienne et Jean-Pierre, arpentent la plage du Sillon à Saint-Malo, la cité des Corsaires ! La récolte n’est pas terrible, il y a beaucoup d’aluminium ramené par la marée sur cette plage, et puis Étienne voit enfin du jaune apparaitre, une belle chevalière en or de 12 grammes et en plus avec des armoiries ! Il le dit lui-même, la première fois qu’il fait une telle découverte en 30 ans de prospection, les prospecteurs sont des gens modestes…

Les deux prospecteurs vont tenter d’identifier le propriétaire de la chevalière. Dans un premier temps grâce au poinçon du joaillier, ils vont trouver un fil à tirer, le joaillier Rennais existe toujours, il leur annonce que la bague a été façonnée par son prédécesseur dans les années 1960 et finalement trouve un nom de famille, dans ses archives ! Un châtelain de la région rennaise, d’où les armoiries. La chevalière n’était pas sous le sable depuis bien longtemps, elle avait été perdue en juillet 2018 et a désormais retrouvé son propriétaire, ce dernier la tenait de son père, qui l’avait fait façonner en 1960 aux armoiries de leur famille.

Source : francebleu.fr

Éditorial 131

L’été est bien entamé, n’oubliez pas de demander l’autorisation du propriétaire avant de détecter
dans les champs aujourd’hui récoltés. J’entends dire que des prospecteurs raccrochent leurs détecteurs au clou par peur des représailles ? Malheureux ! La loi existe et elle est pour la détection de loisir, l’amalgame fait actuellement par les gendarmes sous l’emprise des archéologues ne tiendra pas bien longtemps mais cela exige de vous une volonté de ne pas vous laisser faire. Le courrier officiel du ministère de la Culture publié dans le numéro 130 peut vous servir de base de défense en cas de problème. En ce pays, deux poids, deux mesures, sont la règle… Apparemment c’est le même cas en Australie, l’histoire de Jean-Luc Billard et de sa découverte de météorite dans un état australien est hallucinante. Après les trois articles
parus dans les numéros précédents, il a, huit ans après, retrouvé sa météorite, bien loin de l’endroit officiel
où elle devrait être… Tous pourris ??? Nooooooon je n’en crois pas un mot ! (Vérifiez tout cela page 11.)

Bonne Lecture Gilles Cavaillé

Trouvaille 131.10

10  Jacques a trouvé cette monnaie en bronze, d’un  poids de  2,34 gr  et d’un diamètre  de  13/14 mm   à Perpignan (Pyrénées-Orientales ) . On peut dire que l’on a sué sur sa monnaie ! Merci au passage à Éric et Laurent pour leur aide précieuse. Il s’agit d’une monnaie cyrénaique de la ville portuaire de Cyrène, frappée par Satrape Ptolémée en 308-305 avant JC. La ville était réputée pour la culture et la récolte du silphium, l’une des plantes médicinales les plus recherchées de l’antiquité, aujourd’hui disparue.

 Avers Gazelle, revers :  Silphium avec trois paires de feuilles et fruits. Réf :Asolati 30.  Oui mais quelque chose cloche ! Le poids de la monnaie de Jacques est le tiers de celle présentée par Leu Numismatik (voir photo) lot 583 web auction 13 de l’année 2020, et la plante est très stylisée sur l’exemplaire de Jacques, à moins que ce ne soit l’effet visuel du diamètre inférieur de 4mm qui donne cette impression. Il s’agit soit d’un divisionnaire de l’exemplaire de Leu numismatik soit une imitation plus tardive. Pour info ; le bronze de Cyrène s’est vendu 650 franc suisses.



Trouvaille 131.09

Des vacances à Collioure, une heure à perdre et un petit bosquet de chênes qui me tend les bras. Deuxième trou, une petite pièce en argent bien croûtée de 1617: chouette ma sortie est réussie. Au retour, un tour sur internet pour identifier la pièce et surprise… ça ne colle pas du tout avec les légendes que je suis censé lire. En fait les légendes de l’avers et du revers sont inversées sauf pour un R et une croix. Alors j’aimerais savoir si c’est une pièce « fautée » ou une variante déjà décrite. Merci d’avance pour votre réponse et longue vie à votre revue. La monnaie a un diamètre de 17 mm et pèse 1,35g. Nicolas

Espagne ½ croat de Philippe III pour Barcelone : avers : avers :R  BARCINO CIVITAS. 161Z. (Cité de Barcelone, 1612). : Buste cuirassé, avec un col fraisé de Philippe III à gauche. Revers : PHILIPP D.G. HISPAN. +. (Philippe, par la grâce de Dieu, Roi d’Espagne). Croix cantonnée aux 1 et 4 d’un annelet et au 2 et 3 d’un groupe de trois points posés en triangle. Ref : Cayon 4439. Oui la variante est répertoriée sur le Cayon la cote  est 4 à 5 fois plus que la classique. On l’estime donc a 150€

Trouvaille 131.08

Bonjour Veuillez trouver ci-joint 2 photos de 4 monnaies argent fortuitées en forêt privées. N’en déplaise à certains. La 1 ère 6 gr 30 mm, la 2 ème  25 mm, La 3 ème 4 gr 27 mm, la 4 ème 23 mm.  Pour les trois premières je pense pour des Henri III. Je cale pour la 4 ème. Merci pour votre aide. Un abonné. Éric

En haut à gauche, il s’agit d’un demi- Franc au col plat frappé à Bayonne car vous avez indiqué un poids de 6.3gr. .HENRICVS. III D G  FRANCOR. E. POL. REX. – L, Buste de Henri III à droite, lauré et cuirassé avec col plat ; au-dessous 158Z. (Henri III, par la grâce de Dieu, roi des Francs et des Polonais). Revers : + SIT NOMEN DOMINI BENEDICTVM ancre Croix feuillue et fleurdelisée, une H en cœur. (Béni soit le nom du Seigneur). Réf : DY1130.passons à son état, le frai est assez marqué sur le portrait mais absence de coup important ou de rayure, idem au revers on peut définir un état TB 50 à 60€. Vous ne donnez pas le poids de la seconde mais on peut voir que c’est un module de taille inférieure, c’est donc le même type de monnaie mais en quart de franc frappée à Paris  pour un poids de 3.54g ayant un cours de 5 sols tournois Ref DY 1132 : état TB 50à 60€. Passons à la seconde ligne, on a de la chance de pouvoir identifier directement le quart d’écu grâce au chiffre II accostant l’écu son poids théorique est de 9.71gr. Vous vous êtes mélangés les pinceaux dans les poids, pas grave ! Avers : HENRICVS III.D G.FRANC.ET.POL.REX. (dif)E Henri III par la grâce de Dieu roi des Francs et des Polonais Écu de France couronné accosté de II et II, revers : SIT NOMEN DOMINI.BENEDICTVM 1580 Béni soit le nom du Seigneur Croix fleurdelisée atelier illisible. Réf :DY1133A. Cette monnaie est un peu plus fatiguée que les précédentes c’est un état TB- Un cours de 15 sols tournois de l’époque. Enfin la dernière monnaie est espagnole, un réal si l’on en juge par son diamètre comparée aux autres, cette monnaie est antérieure d’un siècle à Henry III, le réal des rois catholique pèse 3.4gr. Il eut été intéressant de savoir si les monnaies provenaient toutes les quatre de la même trouvaille ce qui aurait pu permettre de définir que le réal était utilisé au cours du jour et donc équivalent au quart de franc. Frappé à Grenade son état est un petit TTB : FERNANDVS° ET° ELISAB. Écu couronné, écartelé, aux 1 et 4 contre-écartelé en a et d de Castille, en b et c de Léon ; aux 2 et 3 mi-parti d’Aragon et de Sicile ; enté en pointe de Grenade ; l’écu est accosté à droite d’une R entre deux annelets et à gauche de la lettre d’atelier. (Ferdinand et Isabelle). Revers : + REX° ET° REGINA CASTE LEG. Joug et faisceau de six flèches. (Roi et Reine de Castille et Léon). 30 à 40€

Trouvaille 131.07

Bonjour, j’ai trouvé en prairie du 56, cette petite bague (enfant !) en Argent (1Gr), anneau de 1cm9 . Très bonne continuation à votre Magazine .cordialement vonvon56.

 Difficile comme toujours de dater une bague, si il n’y a pas de poinçons, cela peut être antérieure au milieu du XVIII° siècle bien que dans une proportion statistique bien plus faible, une personne aurait pu commander ce bijou dans le pays où elle résidait (colonie Afrique Asie etc.) et venir la perdre dans votre prairie. La fleur de lys suggère, bien sur l’appartenance au peuple français et un soutien à la royauté. L’anneau prend la forme de deux cordons parallèles se séparant pour supporter la fleur de lys appelé par les bijoutiers un anneau en fil torsadé.  XVIII° ??

trouvaille 131.06

6 Bonjour,
Fidèle lecteur de votre revue, je vous envoie les photos de 3 trouvailles faîtes dans bois du 39. La première n’est pas une médaille religieuse car pas d’accroche et elle est en bronze. Ensuite un teston Charles III en argent de 9 grammes et une petite obole Amédée VI Merci d’avance Patrice
Si,  c’est une médaille religieuse mais l’anneau n’est plus présent sur sa face on distingue un archange marchant, Saint Michel ?, semblant protéger une ville en arrière-plan    la légende  SVB NANT IVS M    (NANTES ?) au revers, deux chérubins semblent intercéder et prier un couple céleste de sortir des enfants des flammes de l’enfer ? À quel saint, la médaille fait elle allusion ? Serait-ce le rappel d’un évènement dramatique lié à une ville ? Le style de la médaille est  fin XVIII)  ou début XIX°. Votre teston est bien attribué à Charles III duc de Lorraine atelier de Nancy (1545-1608) avers : ☨ CARO D G CAL LOTA B GEL DVX Charles, par la grâce de Dieu, duc de Calabre, Lorraine, Bar, Gueldres Revers Écu aux armes pleines de Lorraine surmonté d’une couronne. ☨ MONETA NOVA NANCEI CVSA Monnaie nouvelle frappée à Nancy. Boudeau 1529. État B+ monnaie à 40-50€. Pour l’obole d’Amédée, nous ne l’avons pas publiée, la photo était trop floue plus un état inférieur à B et sans votre ID on n’aurait pu l’identifier et  les lecteurs méritent de jolies photos.

La médaille du Campo dei Fiori

Histoire d’une médaille qui fit couler beaucoup d’encre en France
à la toute fin du XIXe siècle et début du XXe

Cette médaille fut « découverte » sur un marché en Italie, le Campo dei Fiori, cette « découverte » fit la une de la France illustrée, journal littéraire, scientifique et religieux daté du 3 décembre 1898 et fut ensuite repris par divers journaux français, Le Gaulois du dimanche, Le Temps, Le Matin, La libre Parole, Le Petit Bleu, Le soleil du dimanche et présentant cette médaille comme représentant le véritable portrait du Christ. Ces articles connurent un certain succès et furent repris par une petite partie de la presse européenne (Belgique, Suisse, Angleterre et Italie). Ci-dessous la une et le texte parus dans La France illus-
trée du 3 décembre 1898.

La découverte
« L’inventeur » du nom de Boyer d’Agen raconte la découverte : « c’est presque sans chercher que j’ai trouvé un jour du mois de mars 1897 à Rome, au Campo dei Fiori, là où les juifs de l’ancien ghetto tiennent chaque mercredi le marché de la vieille ferraille, de la Robba Vecchia, en clamant à tue tête dans les rues. Je fouillais dans un tas de monnaies romaines, de Paoli et autres baiccos pontificaux, quand j’amenai au hasard des doigts, une espèce de médaille toute noire que la patine
et la rouille avaient complètement recouverte. Je frottai légèrement la face et j’y découvris une inscription
hébraïque. « Quanto ? demandai-je au juif qui ne regarda même pas la médaille, due soldi, répondit-il, j’échangeai un Victor-Emmanuel contre une figure de Jésus que je ne tardai pas à reconnaître. Je possédais peut-être un des portraits les plus anciens, à coup sûr un des plus idéalement burinés, d’après quelque document direct qui remonterait lui-même à …

la suite dans la revue de Monnaies&Détections 131

Trouvaille 131.28

Trouvée par Pierre dans le Lot et Garonne : c’est une monnaie romaine, un probable silique complètement dévasté par les engins agricoles. (Merci les lois françaises !) Comme on ne peut lire, la titulature impériale, on ne peut pas l’identifier plus que cela.