MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Trouvaille 124.10

Bonjour pouvez-vous m’aider à identifier ce sceau au cavalier en plomb 6 cm de diamètre trouvé dans la Loire ? Un grand merci ? Cdt Bruno
C’est une curiosité, la photo du revers est un indice non négligeable, trace de colle ? De soudure ? Point d’ancrage ? Y a-t-il une épaisseur comme pour la bulle papale ? Pour faire passer le ruban à sertir ? La gravure est frustre, peut-être une bulle ou sceau en plomb qui semble figurer SAINT MARTIN à cheval, coupant son manteau pour un pauvre. Sur le cheval, la croix de Savoie ?  Fin XIV ou XVe siècle. 

Le lac aux trésors

Le vent souffle sur un plateau désertique en Lozère, un lac perdu au milieu de celui-ci, une procession s’approche. La foule est compacte et marche péniblement contre le vent en direction du lac.

Pendant la procession, un prêtre récite des prières et les fidèles reprennent quelques-unes de ses phrases.
Arrivée à proximité du lac, la troupe s’arrête, le prêtre s’adresse aux eaux du lac puis une fois cela fait, certains s’approchent des rives du lac, de la musique se fait entendre, l’assemblée est joyeuse et chacun y va de son offrande aux eaux du lac… pièces de monnaies, nourritures, statuettes, fourrures…
Après cela, la foule se disperse peu à peu, les lieux retrouvent leur quiétude originelle et seul le bruit du vent se fait entendre.

2000 ans plus tard, le lac est toujours là

Issu de l’érosion glaciaire il y a quelques millions d’années, il est alimenté par plusieurs sources.
Ce petit lac de 11 hectares servit autrefois de lieu de culte païen, des artefacts datant des IIIe et IIe siècle avant JC furent trouvés pendant des fouilles dans le lac.
D’après les découvertes faites, les « offrandes » s’étalent sur une vaste période allant de la préhistoire jusqu’au XIXe siècle. Certaines « autorités » ayant même décidé de faire cesser ce culte, un gendarme fut blessé lors d’une rixe en tentant d’y mettre fin.
Aujourd’hui le lac de Saint-Andéol n’est plus visité que par les randonneurs et les amoureux de la nature.

446 grammes !

Spectaculaire découverte pour un prospecteur danois. Dan Christensen a découvert avec son détecteur de métaux un collier/tour de cou en or et daté de l’âge du fer dit germanique, qui correspond à la période comprise entre 400 & 550 après J.C, un collier de 21 centimètres de diamètre et pesant 446 grammes d’or quasi pur ! Si des colliers de ce genre ont déjà été découverts au Danemark, c’est le plus lourd connu à ce jour et le seul avec une plaque soudée sur le jonc principal et encore le seul avec autant de motifs et ciselures !
En contact avec les musées du Jutland, à qui il avait déjà signalé quelques trouvailles intéressantes, Dan Christensen a immédiatement signalé sa découverte. Le Danemark applique une sorte de « Treasure Act » à l’anglaise, les inventeurs de trésors avec ou sans détecteur sont protégés et se voient attribuer la moitié de la valeur marchande de toute découverte, Dan ne risquait pas de se faire voler sa découverte, comme ce serait le cas en France…
La découverte a engagé dans un premier temps le passage de tout le champ avec plusieurs détecteurs, recherche qui n’a rien donné et ensuite une fouille du site qui elle, a laissé apparaitre des trous de poteaux et le fond de plusieurs cabanes datées de la même période, le collier étant le seul élément métallique découvert !
C’est le premier collier de ce type à être découvert sur l’emplacement d’une habitation, tous les autres découverts au Danemark l’ont été dans des tourbières ou zones humides, des offrandes votives faites aux Dieux…

Source : cphpost.dk

Trouvaille 124.22

Bonjour, voici une fusaïole peut-être gauloise très originale en bronze. Elle mesure 3 cm de diamètre, 1,5 cm de hauteur, elle pèse 15 grammes. Trouvée dans le Lauragais par Jérôme, un fidèle abonné de la revue. En espérant qu’elle passera sur la revue ! Jérôme
C’est un élément de parure, probablement pour un collier, une perle en bronze biconique gravée de cinq cartouches de motifs indéfinissables. Datée du I au IVe siècle.

L’odieux calvaire de Louis XVII

Le jeune dauphin (Louis XVII) était né en 1785. Il avait donc quatre ans lorsqu’éclata la Révolution, celle-là même qui le tuera 6 années plus tard, dans des souffrances abominables et totalement barbares !

Récit d’une mort impitoyablement programmée par la jeune République et mise en œuvre par les assassins la servant !
La famille royale fut conduite et enfermée dans la tour du Temple en août 1792 et cela pour empêcher toutes nouvelles tentatives de fuite vers l’étranger.
De cette période et jusqu’au 1er juillet 1793, le jeune prince resta avec sa famille (son père, sa mère et sa sœur). Le 21 juillet 1793, il put dire adieu à son père, Louis XVI, qui quitta la tour du Temple pour gagner la place de la Concorde où il fut exécuté par la guillotine.
Le 1er juillet, un ordre spécial émanant du comité public ordonna qu’il soit remis entre les mains d’un « instituteur républicain », en réalité entre les mains d’un véritable sadique !
De ce jour, il sera définitivement arraché aux bras de sa mère et ne la reverra plus jamais. La sœur aînée du dauphin sera elle aussi séparée de Marie-Antoinette et enfermée à part. C’est ainsi que le jeune enfant sera séparé à tout jamais de sa famille !

Commence alors pour le jeune enfant la période dite « SIMON », du nom du citoyen-cordonnier-éducateur qui a reçu pour mission de « faire rentrer ce prince de sang dans le rang des Français les plus ordinaires » et, cela, par tous les moyens. L’enfer commence pour l’enfant !
Le résultat de cette « éducation à la carmagnole » est des plus violentes, à coups de taloches, de coups de pieds, de ravigolet, de privations de sommeil. En effet, le fameux Simon prend un malin plaisir à réveiller l’enfant toutes les nuits en hurlant : « Alors, Capet tu dors ! Debout ! ». Il force aussi l’enfant à boire de très fortes liqueurs, si bien que l’enfant devient complètement abruti par l’alcool et totalement ivre ! C’était le but recherché. Le dauphin devient un alcoolique profond, on lui fit ainsi avouer et raconter n’importe quoi !

L’entrée de Louis XVI, Marie-Antoinette et de leurs enfants dans la prison du Temple, accompagnés du concierge.

Histoire de pièces d’or

Le cours de l’or étant toujours à son plus haut niveau, historique, les vols et arnaques sur l’or sont légion ! Un collectionneur de la région de Bourges, département du Cher s’est fait dérober une centaine de Louis d’or, pour une valeur marchande d’environ 30 000 euros ! À Toulouse, c’est un Espagnol désirant vendre 29 pièces d’or de collection, pour 15 000 euros, qui a bien failli tout perdre, l’acheteur ayant essayé de lui refiler les 15 000 euros en faux billets de 100 euros ! Cette fois l’histoire finit bien, l’escroc s’étant fait arrêter de justesse. Plus que jamais, si vous vendez ou achetez de l’or, soyez prudent…
Source : capital.fr

Trouvaille 124.03

Bonjour, abonné et lecteur de vos passionnants articles, je vous adresse ces photos d’objets ou de fragments d’objets en cuivre ou bronze, trouvés dans un labour sur la commune de Taupont dans le Morbihan. Merci d’avance et bravo pour la variété des sujets abordés, bien à vous, Bruno.
Le premier objet en forme d’ovale est percé de deux trous. Sa base exprime assez le fait qu’il devait être fiché dans une planche ou bois. L’une des faces montre une ligne d’usure entre les deux trous signe d’un passage régulier d’un fil entre les deux. On ne voit pas ce qu’il en est de cet objet, un élément d’un métier de tissage ? Vos deux autres objets sont très partiels, l’anneau pris dans une couronne végétale évoque un morceau de médaille militaire éventuellement. L’objet en forme de morceau de fibule n’en est pas un car il est creux et contient deux rivets, c’est trop incomplet pour le définir. Peut-être un morceau de crochet de ceinture ?

L’incroyable gâchis du Grand Bon Dieu

Dans les brèves du n° 122 de Monnaies et Détections de février-mars 2022 fut évoqué le trésor du Grand Bon Dieu, à Thuin, en Belgique ; ce gâchis est le plus grand scandale historico-politico-archéologique de Belgique, dû à l’inaction des instances historiques, archéologiques, politiques de la région wallonne et aussi des autorités de la ville de Thuin, première fautive dans le dossier, et qui par leur incompétence livrèrent ce site exceptionnel aux pilleurs pendant presque 40 années (1980-2018), histoire d’un vaudeville incroyable et puant.

La petite cité de Thuin fut un très haut lieu de la tribu des Nerviens (les plus braves de toute la Gaule selon César) et qui furent à deux doigts de vaincre César et ses légions sur le Sabis. La première mention écrite de Thuin remonte à l’année 868, dans le polyptique de l’abbaye de Lobbes, dans une indication latine « Laubacus cum appendis ejus tudinio castello » car la cité comporte deux sites fortifiés, le premier à l’emplacement de la ville haute actuelle où fut construit une forteresse pour résister aux invasions vikings et hongroises, et le site du bois du Grand Bon Dieu, situé en face du premier cité et d’origine néolitique.

Territoires nerviens en Gaule Belgique.

Thuin, d’origine celtique Tudinium, signifie colline-promontoire fortifiée. Cela colle parfaitement à la situation de la cité, avec l’éperon barré du Grand Bon Dieu et le promontoire rocheux de la ville haute.
Ainsi, l’origine celtique de Thuin reste incontestable comme le prouve d’autres lieux de la cité, le lieu dit « bois du Grand Bon Dieu » est le souvenir du dieu gaulois Daghda ou Lug, surnommé par les Gaulois eux-mêmes « le Grand Bon Dieu », un autre lieu-dit évocateur étant « le bois de Luiseul », situé au pied de l’oppidum celtique, lui aussi nommé à partir du nom du dieu de la lumière Lug (lux en latin). Le Ry de la Gaulette signifie « ruisseau du passage étroit » et se situe sur la droite de l’entrée étroite et entourait l’oppidum.
Le ruisseau de Biesmelle qui entoure le site est lui aussi d’origine celtique, signifiant castor. La Biesmelle serait donc étymologiquement « la rivière aux castors ». Certains auteurs pensent que Thuin fut la capitale des Nerviens avant et pendant la guerre des Gaules, c’est-à-dire avant les années -16 et -12 quand Auguste procède à une réorganisation administrative de la Gaule Belgique. Le territoire nervien garde son ancienne extension et devient la civitas nerviorum. Un chef-lieu est créé et institué Bagacum (Bavai). De plus, les deux sites de Thuin, ensemble forment une surface de plus de 100 hectares. Enfin, les découvertes effectuées sur le site plaident en la faveur d’un très haut lieu stratégique et religieux des Nerviens. Cela semble indiscutable. La découverte de balles de frondes romaines en plomb, démontre aussi que le site du Grand Bon Dieu n’a jamais été urbanisé, les sols étant vierges de toutes constructions solides et modernes.
Par la suite, le site tombe dans l’oubli et cela jusqu’au IXe siècle et l’arrivée en 879 de la grande armée viking dans nos régions. Les Vikings arrivent à Thuin par bateaux, sur la Sambre, la ville haute fortifiée. Les Vikings ravagent la région et établissent un campement à Thuin (probablement sur le site du Grand Bon Dieu). Pendant deux années, les expéditions partent de ce campement. En 881, Reignier Long Col, seigneur du Hainaut, arrive à Thuin par bateau et déclenche une terrible bataille sur la Sambre. Les drakkars vikings sont pulvérisés par les navires francs. La déroute est totale pour les Vikings, les survivants prennent la fuite par le fleuve et se réfugient à Ypres, dans un autre camp viking. Par la suite, le site de Thuin servira longtemps de halte aux armées de passages lors des très nombreuses guerres.

Charlemagne sur eBay

Peut-on faire « fortune » ou au moins une bonne affaire sur eBay, la réponse est oui, à condition d’avoir l’œil averti d’un bon numismate ! Le « Centre Charlemagne » musée d’Aix-la-Chapelle, en Allemagne et consacré à Charlemagne a récemment fait une affaire sur eBay. Un Normand a mis en vente des monnaies, une collection réalisée par son grand-père, dans le lot, il y avait un rarissime denier d’argent pesant 1,51 gramme pour 19 mm, avec quelques manques, cette monnaie fut frappée « probablement » après septembre de l’an 813, quand Louis le Pieux, fils de Charlemagne fut nommé co-empereur. La mort de Charlemagne quatre mois plus tard, le 24 janvier 814 à Aix-la-Chapelle mit un terme à cette série de monnaies ! Elle est considérée comme étant la plus fidèle concernant le portrait de Charlemagne, ayant été frappée de son vivant et juste avant sa mort. Celle-ci est connue à moins de 50 exemplaires.
Le musée d’Aix n’a pas précisé à quel prix il a réussi à obtenir cette monnaie, ce contentant de dire qu’il s’agit d’une somme à quatre chiffres (en euro) et de rajouter qu’une telle monnaie, même avec ses manques, aurait pu atteindre 160 000 euros dans une vente officielle !
Moralité de cette histoire, si vous vendez une monnaie, trouvée au détecteur ou dans la collection de votre grand-père, tâchez de l’avoir parfaitement identifiée avant, après c’est trop tard…

Source : centre-charlemagne.eu

Trouvaille 124.06

Bonjour, je voulais vous remercier pour votre magazine, et en particulier Cahiers de prospection, qui nous fait vivre son loisir. Je détecte en Savoie, dans un champ j’ai trouvé une tête en bronze ou cuivre…, la tête est creuse, avec une couronne, les yeux sont en pâte de verre, longueur 20 mm et le poids est de 9 grammes, je vous envoie les photos. Si vous pouvez m’aider à identifier, en vous remerciant par d’avance, cordialement Olivier, et surtout longue vie à votre magazine. Oate
Que voilà une curieuse chose, le style est inclassable, un visage asexué surmonté non pas d’une couronne, mais plus certainement un chapeau ou coiffe d’époque ancienne. Les yeux en pâte de verre font pencher pour une datation lointaine de notre époque moderne. Un de nos experts, Laurent qui officie à Bordeaux, penche pour le Christ-Roi représenté, et d’époque médiévale XIIIe- XIVe siècle.