Bonjour, j’habite en Vendée et mon grand-père avant de partir m’a légué une poignée de petites choses qu’il a trouvées dans les champs et pour certaines qu’il tenait de ses propres parents. Je ne suis pas dans la détection mais je reconnais que les gens qui la pratiquent apportent de l’eau au moulin des connaissances sur la toile et sans eux finalement peu d’informations filtreraient. Je tente d’identifier un petit module en argent de 12 mm de diamètre et de 0,98 g. Je n’en ai vu aucun de semblable. Je vous joins les photos et espère sans en douter que vous pourrez apporter des réponses sur la provenance de ce qui me semble être une monnaie. Le but n’est surtout pas de le revendre mais plutôt, avant de, moi aussi, le transmettre à mes enfants, pouvoir leur dire ce que c’est. Par avance, je vous remercie pour votre aide ou à minima réponse. Cordialement Bertrand.
Toutes les monnaies mérovingiennes sont loin d’être toutes répertoriées. Et c’est bien entendu grâce au travail des prospecteurs, des numismates et des chercheurs que l’on arrive à cerner de plus en plus ces monnaies. La légende de l’avers est la plus complète et une lecture commune nous permet de lire : +RACI◊-SC. Si le C final est l’initiale de Civitas, il faut chercher une cité dont le nom (assez court) commence par RAC Le motif central de l’avers semble délimité par les deux rangs de globules. Mais pour deviner ce dont il s’agit (certainement une tête frustre), cela n’est pas évident non plus. Quant au revers, on trouve quelques rares deniers avec un tel type de croix (dont deux ou trois extrémités sont terminées par un annelet). La légende du revers, quasiment illisible nous donne un O carré et cette caractéristique est à rapprocher du centre ouest. Au niveau géographique cela peut correspondre à la Vendée. La croix grecque est similaire à un type de denier du Mans (CF Belfort 5715). Comme vous le constatez votre exemplaire est inconnu et d’autres trouvailles viendront confirmer les lectures de légendes et les emplacements géographiques. Celui que vous avez donné est assez vague mais vous avez sans doute peur d’un afflux massif de prospecteurs sur votre commune à la lecture de votre laïus… et si vous achetiez un détecteur pour le passer sur vos terres ?
MONNAIES ET DETECTIONS
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Monnaies et Détections
Si les Ostrogoths concernent le sud-est de la France d’aujourd’hui, puisque ils ont régné quelques temps sur un territoire couvrant les Alpes-Maritimes, leurs cousins Wisigoths ont fait beaucoup plus long et vaste en Aquitaine. Cependant leur héritage est si oublié que l’écrivain J. Raspail ironisait sur une amérindienne visiblement blanche aussi éloignée d’après lui de ses ancêtres peaux-rouges que lui l’était de ses aïeux wisigoths…
Chassés par les Francs de Clovis, les Wisigoths continuèrent de régner dans la Péninsule Ibérique, nous y reviendrons.
Comme de nombreuses peuplades barbares, les Goths (futurs Wisi- et Ostro-) ont été des auxiliaires militaires de l’Empire Romain décadent. Ils ont joué un rôle dans l’importante bataille contre les Huns qui accompagne le départ du Fléau de Dieu, Attila.
Souvent appelée “bataille des Champs Catalauniques” elle a eu lieu en 451. De l’année nous sommes sûrs mais les historiens ont rejeté le lieu et il conviendrait désormais de l’appeler “Bataille des Champs Mauriaques”.
Il subsiste dix-sept textes contemporains, ou quasiment, de cet affrontement dont neuf la situent. Ils ont trois auteurs gothiques, quatre francs ou burgondes et deux romains : Jordanès et le Continuateur de Prosper d’Aquitaine. Si Jordanès est le seul à citer les deux noms, Catalauniques et Mauriaques, c’est pour indiquer qu’ils désignent le même champ de bataille. Le Continuateur, lui, indique la direction par rapport à Troyes (Civitas Tricassium) et la distance en milles romains. Bingo ! Car à 7,5 km de Troyes dans la direction d’Orléans et près de l’ancienne voie romaine il existe une «contrée d’une étendue mal définie».
Elle s’appelle “Les Maures ”… Sur la carte d’état-major compulsée par M. Girard avant de rédiger son Campus Mauriacus en 1885, les Maures ont un lieu-dit, au centre, nommé le Château. L’auteur a enquêté et appris qu’une quarantaine d’années plus tôt, c’est-à-dire au milieu du XIXe siècle, on y avait trouvé des restes de murailles. Tout proche se trouve le village de Montgueux soit le Mont des Goths.La boucle est bouclée. Une fortification, des fédérés barbares, une toponymie révélatrice, un texte contemporain, tout converge vers les Maures comme lieu d’une bataille qui prolongea l’Empire Romain en Occident. Il ne manque que les pointes de flèches typiques des Huns, malheureusement il semblerait que les Champs Mauriaques n’aient jamais été investigués par les archéologues officiels…
Pas plus qu’ils n’ont découvert, ce qui est évident puisque l’archéologie institutionnelle n’avait pas été créée encore, le trésor de Pouan.
En 1842, un ouvrier agricole nommé Buttat trouve, à 80 cm de profondeur, des ossements et des objets en or. Il creuse derechef et, une fois ramassé ce qui lui semble avoir quelque valeur il le revend à un bijoutier de Troyes. Le commerçant est patient et il a raison car le nouvel empereur, féru d’archéologie, Napoléon III va tout racheter et il ne négocie pas les prix, lui. Nous sommes en 1858 quand Napoléon III fait don de la totalité de son récent achat au musée local qui s’était manifesté pour lui en racheter une fraction. La classe ! C’est pourquoi nous pouvons admirer un torque d’or de 84 g, un bracelet de 141 g, deux épées, un grenat cerclé d’or et une bague en or (40 g) portant le nom “Heva”. C’est un nom goth. Cette riche sépulture est donc gothe car nous ne pouvons pas suivre Mr Kazanski qui, dans son texte de 1982 (“Deux riches tombes de l’époque des grandes invasions dans le Nord de la Gaule”), estime que l’on doit conserver un doute : peut-être le défunt aurait porté une bague récupérée… Ceci heurte l’élémentaire bon sens, quel seigneur guerrier fréquentant des lettrés aurait emmené dans la tombe le nom d’un inconnu ?
A ce propos, Heva aurait été plus qu’un seigneur car dans “Sur le trésor barbare de Pouan” les auteurs, Mrs Solin et France-Lanord, assènent que l’« on peut affirmer qu’il s’agit d’un ensemble porté par un roi barbare, très vraisemblablement un Goth inhumé vers l’an 450. Il s’agit bien d’un roi car, à cette époque, une pareille richesse exige la qualité royale. »
Il est à signaler que sur le même site, en 1843, un autre terrassier a sorti un vase long et deux vases culinaires (sortes de marmites collectives en usage dans l’armée romaine).
Une rare tabatière en or du XVIIIe a été acquise aux enchères, une vente Sotheby’s, par le National Museum de Stockholm, Suède. En or bicolore, jaune et rose, ornée de diamants et d’un portrait du Roi de Suède, Gustave III (1746-1792). Gustave III fut assassiné de plusieurs coups de pistolet au cours d’un bal masqué, un complot dû à la noblesse suédoise, quelques jours après la mort du roi, le tueur à gages du nom d’Anckarström eu la main coupée (celle qui tenait le pistolet) et fut décapité ! La tabatière, dite royale, datée vers 1775 a atteint la somme de 194 000 euros…
Pierre dans le Tarn a trouvé cette matrice de sceau. C’est un petit sceau de chevalier du début à milieu XIVe siècle. Il est blasonné d’une plante ou d’un arbuste en guise d’armes parlantes : on lit : S. ENS. PRUNET S (igillum) ENS (eau ?) PRUNET – Le décor central est-il censé figurer un prunier ?
La monnaie est une vaquette d’Antoine de Bourbon et de Jeanne d’Albret pour le Béarn : ANT ET. IOA. D: G. RR. NA. D D B. Avers : champ écartelé, au 1 un A, aux 2 et 3 une vache, au 4 un I. (Antoine et Jeanne, par la grâce de Dieu, roi et reine de Navarre, seigneurs de Béarn). Revers : + GRA. D. SVMVS. Q. MVS. Croix dans un quadrilobe tréflé. (Par la grâce de Dieu, nous sommes ce que nous sommes). La monnaie conserve de beaux reliefs pour ce billon, elle est quand même un peu décentrée sur le revers, comptez 60 euros pour ce TB+.
Mystérieusement dérobé la nuit du 6 au 7 décembre 1905, le trésor de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, en Meurthe-et-Moselle, n’est jamais réapparu depuis !
Le vol (?) eut lieu pendant une période très troublée dite de la séparation entre l’Eglise et l’Etat où furent réalisés des inventaires des biens de chaque communautés religieuses, églises, couvents, monastères, cathédrales, basiliques, etc… Les commissaires chargés d’inventorier les biens œuvrent sous la protection des fusils de l’armée ou de la gendarmerie.
Afin de réduire l’influence politique et sociale de la religion, les Républicains au pouvoir en 1879 posent les bases d’une école laïque et obligatoire. Ils ouvrent ainsi la voie à la séparation de l’Eglise et de l’Etat qui sera votée en 1905. « La guerre des deux France » enflamme l’hexagone jusqu’au début du XXe siècle !
Ce bras de fer idéologique oppose une France catholique « fille aînée de l’Eglise » très liée au pouvoir monarchique puis au pouvoir impérial, à une France républicaine « fille aînée de la Révolution » qui s’inspire de 1789. La loi de 1905 constitue le socle de la laïcité en France.
L’article 1 stipule que « la République assure la liberté de conscience, elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions de l’ordre public… »
L’article 2 énonce que « la République ne reconnaît pas, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ».
En juin 1902, la République fait fermer près de 12 000 écoles religieuses, le processus de laïcisation s’étend aux hôpitaux, en 1908 à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu de Paris, expulsion des sœurs augustines. Tout cela est perçu comme une agression par les catholiques et les inventaires des biens de l’Eglise en 1906 dont la loi prévoit qu’ils seront dévolus à de nouvelles « associations culturelles » conforme à la loi de 1901, mettent le feu aux poudres ! Dans certaines paroisses, les fidèles se barricadent pour empêcher les inventaires ! Les force de l’ordre doivent intervenir, dans les campagnes, le spectre des sans-culottes sanguinaires, destructeurs de reliques, pilleurs d’églises et fondeurs de cloches, provoque une réaction identique à celle de 1789. Les croyants et les curés cachent dans les campagnes, en attente de jours meilleurs ! Bref, l’anarchie règne en maître, les inventaires sont parfois très violents, portes d’église défoncées aux béliers ou à la masse ! Les catholiques y voient une spoliation et se révoltent face à l’ouverture des tabernacles !
La suite dans Monnaies & Détections n° 123
La société « Metal Cyclone » basée en Australie a annoncé la découverte d’un nouveau gisement d’or natif, dans la région de Pilbara. Des carottages ont permis la découverte d’un riche filon d’or dans une veine de quartz, plusieurs spécimens (de l’or sur quartz) ont été remontés, le plus gros bloc contient à lui seul 712 grammes d’or ! Le cours de l’or, atteignant en ce moment des sommets, l’action du groupe « Metal Cyclone » a fait dans la foulée un bond spectaculaire…
Bonjour, trouvé dans le 17 dans un bois : merci de me dire svp si possible ; encore merci, Jacques
Monnaie mérovingienne, un denier argent pour Bourges. La période est premier quart du VIIIe siècle. Tête à droite très stylisée, reste de légende ALIA ? Revers : croix formée de cinq globules. Dans un grenetis perlé. Légende lisible VOMO TTB 400 euros.
La seconde monnaie est très usée mais on pense à un denier au cavalier du Rhône. Avers : tête casquée à droite, épigraphie BR devant le visage. Revers : cavalier à droite portant une lance, les autres détails sont absents et notamment la légende. Monnaie en état B sans réelle valeur de collection.
26 septembre 1914 à Lebbeke, Flandre-Orientale, Belgique, le jeune soldat Optatius Buyssens (1) est sur le front, dans les tranchées de la guerre de 14. Malgré des problèmes de santé, Optatius a réussi à se faire engager dans l’armée belge ; ce jour-là, le 26 septembre, le temps est couvert, un épais brouillard mêlé aux fumées et fumigènes des combats brouille la vue, on n’y voit pas à dix mètres et pourtant les Allemands sont là, tous près… Optatius est en mouvement, il essaie de se déplacer en faisant le moins de bruit possible, quand l’improbable se produit : une pile de monnaies qu’il a dans une de ses poches se met à tinter ! Des grosses monnaies d’argent, belges et françaises qui ont alors cours, début 1900. Le cliquetis des monnaies le fait repérer par un Allemand qui le tire comme un lapin, et Optatius prend la balle en pleine poitrine !
Il tombe comme foudroyé, l’Allemand s’approche, lui donne un coup de pied dans la tête, aucune réaction, le croyant mort l’Allemand poursuit son chemin. Quelques instants plus tard, Optatius va se relever vivant et sain et sauf, la pile de monnaies dans sa poche, celle-là même qui l’a fait repérer, lui a sauvé la vie, en arrêtant la balle allemande ! (2 & 3)
Optatius va survire à la guerre de 14-18, ce qui était déjà un beau fait d’armes, étant donné qu’on estime à environ dix-millions le nombre de soldats qui y ont laissé leur peau… Optatius est mort dans son lit, en 1958, et s’il n’est plus de ce monde, la pile de monnaies d’argent, elle, est toujours là ! Elle est en possession de son petit-fils Vincent, c’est à lui que l’on doit cette histoire qu’il a publiée sur les réseaux sociaux, Reddit entre autres, une sorte de Twitter en Amérique du Nord, sur lequel Vincent à eu près de deux millions de vues grâce à cette histoire hors norme !
La suite dans Monnaies & Détections n° 123
C’est vraiment, le cas de le dire, une découverte qualifiée de spectaculaire, réalisée par des archéologues à Nimègue, Pays-Bas. Lors d’une fouille des tombes sur un site romain, un superbe bol en verre bleu a été découvert, spectaculaire, car ce bol qui a environ 1 800 ans est comme neuf, pas une fissure, pas un seul éclat !
Les spécialistes pensent que ce bol provient de la ville romaine de Vetera en Germanie, l’actuelle Xanten allemande située à quelques kilomètres de Nimègue. Ce type de bol en verre était obtenu par moulage, les rayures étaient dessinées alors que le verre n’était pas totalement figé, quant à la couleur bleue, elle est le résultat d’un mélange d’oxyde métallique avec le verre en fusion. Plusieurs tombes ont ainsi livré de la vaisselle et des bijoux, les fouilles se poursuivent…
Bonjour, j’ai découvert cette monnaie dans un pré au sud du Loir-et-Cher. Il doit s’agir d’une drachme biturige. Pouvez-vous me l’évaluer svp ? Monnaie en argent. Jean
Gaule. Carnutes ou Bituriges Cubes. Drachme à la tête aquitanique et à la main, classe II c. 150-80 av. J.-C. Avers : profil à droite, à la chevelure en grosses mèches, la base du cou est dédoublée. La joue est ornée d’une fleur à quatre pétales. Revers : cavalier à droite tenant le bouclier. Dessous, main au pouce levé à droite. DT.3341 état TB 120 euros.
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