MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Trouvaille 121.01

Bonjour, pouvez m’identifier cette petite monnaie en or trouvée dans le Perche elle fait 12 mm de diamètre et 1,09 g. J’ai trouvé ce petit bouton et cette petite bague dans le Perche aussi, je serais curieux de savoir l’époque et les dater. Merci, Gilles
Très beau triens mérovingien dont l’attribution nous divise ? À Limoge dans la Haute Vienne, avec les quatre lettres cantonnant la croix LENO se rapprochant de LEMO connu pour cette ville ?, ou Salagnac en Dordogne avec la légende SOLANIACO ? Au lieu de SELANIACO entourant le buste diadémé à droite. En légende extérieure peut être MO—MONITA ? Très belle monnaie entre 2500 et 3500 euros !
Deux petits objets atypiques ! Un bouton et une bague mais une seule photo de chaque ! On en profite pour vous redire qu’il ne faut pas hésiter à nous envoyer plusieurs photos prises d’angles différents ce qui nous permet de mieux appréhender l’objet. Par exemple, l’attache du bouton est un indice sérieux pour sa datation ! Annoncer le métal est important aussi car les couleurs de la photo ne reflétant pas les exactes nuances selon les flashs ou autres lumières électriques. Le bouton est un bouton d’amour du XVII-XVIIIe siècle, deux cœurs entrelacés surmontés d’une flamme, avec une légende extérieure : L’AMOUR NOUS UNIS. Il est en très bel état !
La bague, vue d’une seule face, ne permet pas de tirer des conclusions sérieuses ! Elle semble en bronze et le chaton rond semble en relief avec deux « yeux » de patte de verre blanche. Pas de datation possible.

Le trésor de l’abbaye

Dépliez une carte de France, promenez votre doigt au hasard, approchez-vous de la région Rhone/Alpes… Continuez et approchez-vous de l’Ardèche, là, cherchez un petit village du nom de Mazan-l’abbaye, vous y êtes ! De prime abord, rien de spécial ne distingue ce petit village pittoresque d’un autre, si ce n’est les ruines d’une ancienne abbaye. Mais avant de se plonger dans la légende, un peu d’histoire…

Naissance et vie de l’abbaye

Vers 1119/1123, une abbaye est construite dans le « Mas d’Adam », propriété du seigneur local “DeGéorant” qui le céda à l’évêque Devivier qui voyait le moyen de profiter des moines et qui désirait développer l’économie de sa région (et s’enrichir aussi par la même occasion). Dès le début du XIIe siècle, des chanoines vinrent s’installer sur le lieu du « Mas d’Adam » qui deviendra par la suite Mazan…
Comme il était de coutume à l’époque, plusieurs seigneurs et fortunes de local, firent don de terres à l’abbaye, celle-ci devint si importante que d’autres abbayes furent construites grâce aux richesses accumulées.
L’église était la plus grande et la plus belle de la région, 52 m de long et 24 m de large avec de grandes arches, un grand oculus, une coupole et des piliers intérieurs taillés dans du tuf rouge volcanique. Prospère de par ses terres et les richesses qu’elle a su en tirer, l’abbaye va prospérer jusqu’au XIIIe siècle.

Début du déclin

Après cette époque, certains événements commencent à faire vaciller la communauté religieuse. Pendant la guerre de 100 ans, les moines seront obligés de construire des fortifications autour de l’abbaye pour repousser les pillages (en partie toujours visibles), ensuite il y eut les guerres de religion, le climat qui changea et mis à mal l’agriculture locale (leur ressource de revenus principaux) puis les épidémies telles que la peste.
Suite à de nombreuses vicissitudes, l’abbaye perdit de son importance et de sa splendeur, elle tomba lentement dans l’oubli et les moines quittèrent peu à peu la région. Quand la Révolution arriva, il ne restait plus que 6 moines pour gérer la congrégation religieuse et les bâtiments.

Mise à mort

Le 13 février 1790, l’Assemblée nationale décréta la fin des ordres religieux et les bâtiments devinrent propriété de l’État et de la nation.
Quant aux quelques moines restants, ils demandèrent à pouvoir retourner dans leurs familles respectives. Les bâtiments furent ensuite vendus comme biens nationaux, c’en était fini de l’abbaye.
En 1843, on décide de construire une nouvelle église en utilisant les pierres de l’abbaye, une fois cela fait, les habitants des alentours vinrent se servir en matériaux de construction pour leur propre compte (cela était chose courante à l’époque). En 1905, face au péril que représentaient les ruines et le reste des arches, il fut décidé de dynamiter ce qui risquait de s’effondrer (méthode plutôt radicale). Les ruines et ce qui restait furent classés monuments historiques en 1946.
De nos jours il ne reste que des ruines de ce qui fut autrefois un centre religieux important à l’échelle locale, une partie du cloître, de l’église et une tour sont visibles et peuvent se visiter.

La suite dans Monnaies & Détections n° 121

Réunis 1000 ans après leur mort

Un généticien danois qui travaille à l’université de Cambridge, Angleterre, a réussi un tour de force, en identifiant deux Vikings d’une même famille, par leurs ADN !
La prouesse vient du fait que les deux corps découverts au Danemark l’ont été à 900 kilomètres de distance, entre les deux tombes ! La datation au carbone des ossements donne une fourchette, les deux Vikings furent enterrés entre l’an 960 et 1020, il n’y avait pas d’objet dans les tombes permettant une datation plus précise. Il est donc possible qu’il y ait une génération de différence entre les deux hommes, ils étaient soit demi-frères ou oncle et neveu. Les deux squelettes pourront être observés par le grand public au musée national de Copenhague à partir du 26 juin prochain. Une chose est sûre en revanche, les deux corps portent des traces d’armes blanches, ils sont donc morts tous les deux en Viking, les armes à la main…


Source : dailygeekshow

Trouvaille 121.31

Bonjour les amis, cette monnaie en ARGENT fait la même taille et poids qu’une obole de Marseille, je l’ai trouvée dans le Gard. Merci d’avance, Davidou23
Son poids donné de 0,4 g la classe parmi les oboles. Son usure est importante, on devine néanmoins le portrait à droite, il s’agit d’une obole arverne au cheval et à l’esse couché, cheval bondissant les membres inférieurs bouletés, un S couché au-dessus, avers tête à droite très usée. Monnaie de cotation 70 euros.

Le trésor d’Odin

Un trésor du VIe siècle découvert au détecteur de métaux par un prospecteur danois, un trésor composé de 22 objets en or ! Une découverte exceptionnelle réalisée par un débutant, Ole Ginnerup Schytz, qui essayait son tout nouveau détecteur, un Equinox de chez Minelab ! (1)

On vous en parlait dans le dernier édito de Monnaies & Détections, ce trésor a bien été découvert avec un détecteur de métaux par un prospecteur amateur, découverte réalisée au Danemark, l’inventeur a donc droit légalement à la moitié de sa valeur marchande ; en France, loi de 2016 oblige, vous n’auriez droit à rien « avec ou sans détecteur », c’est probablement pour cette raison que plusieurs médias français ont omis le détecteur dans l’histoire ou c’est un simple oubli…
Pour tester son nouveau jouet, en décembre 2020, Ginnerup prospectait le champ d’un de ses amis d’enfance situé près de la ville de Jelling, qui est connue comme le berceau des grands rois vikings qui ont régné sur une grande partie de l’Europe du nord du Xe au XIIe siècle. L’Equinox de Ginnerup a d’abord détecté un gros morceau de métal jaune tordu sur tout son pourtour, que Ginnerup a pris pour un fond de boîte de conserve… En réalité une tôle d’or large comme la paume de la main ! Ginnerup a ensuite détecté et sorti plusieurs morceaux et médaillons, des « bractéates », avant de se résoudre à prendre son téléphone et prévenir les services archéologiques.
La fouille a révélé le fond d’une maison, probablement celle d’un grand chef de l’âge du fer datée du VIe siècle, ce trésor est considéré comme pré-viking, le magot était tout simplement enterré dans la terre battue du fond de la maison. La découverte n’a été rendue public que début septembre 2021.
Le trésor est composé de 22 artefacts, tous en or, pour un poids total de 945 grammes d’or titrant à 22/24 carats, principalement des médailles/médaillons, des bractéates !

La suite dans Monnaies & Détections n° 121

Agenda du n°121

TREMBLAY-EN-France • 93
Samedi 4 décembre 2021
33e salon des collectionneurs
Espace Jean Ferrat, 94 av. Gilbert Berger, 93290 Tremblay-en-France
De 9h à 18h. Entrée gratuite
Renseignements : 06.58.75.83.12

BAGNOLET • 93
Samedi 11 décembre 2021
Bourse numismatique
Hôtel Novotel, 1 avenue de la République, 93170 Bagnolet
De 9h à 17h. Entrée 4 e
Renseignements : 06.18.07.14.94

MOUVAUX • 59
Dimanche 9 janvier 2022
32e salon des collectionneurs
Salle Pierre Berker, 574 rue de Tourcoing, 59420 Mouvaux
De 9h à 17h. Entrée 2 e
Renseignements : 06.88.88.55.51

DOMBASLE-SUR-MEURTHE • 54
Dimanche 16 janvier 2022
16e bourse numismatique
Salle polyvalente, av. Léomont, 54110 Dombasle-sur-Meurthe
De 9h à 17h. Entrée 2 e
Renseignements : 06.32.88.25.14

SARCELLES-VILLAGE • 95
Samedi 29 janvier 2022
28e salon des collectionneurs
Salle Andrée Malraux, rue Taillepied, 95200 Sarcelles-Village
De 9h30 à 18h. Entrée gratuite

RENNES • 35
Dimanche 30 Janvier 2022
Bourse aux Livres et aux Collections
Salle des Fêtes de la Chalotais 35770 Vern‑sur‑Seiche
9h à 17h. Entrée 1 e au profit de Vern à Travers le Monde
Renseignements et réservations : 06.83.82.41.70 en soirée
ou http://philapostelbretagne.wordpress.com

Sommaire de n°121

Vécu
Cahiers de prospection 2008
Le trésor d’Odin
Ma première grande « boursée »
Boursée romaine
Le trésor découvert à Novgorod en décembre 2020
Molette de potier
Rodeo 65
Brèves
Histoire
Pas de mission impossible pour Mr Phips
Autour de l’autre Charles X
Le trésor de l’abbaye
Le talisman de Charlemagne démystifié
Numismatique
La monnaie dans tous ses états – 3e volet
L’or des Guise
Les cinq familles
Numismatique capétienne
La pièce de huit, un monument numismatique
Trouvailles
Monnaies/objets avec la 69e Palmela
Appel à tous les prospecteurs de France !
Courrier
Petites annonces
Agenda
Librairie
La photo insolite

Édito du n°121

Et l’année 2021 tire sur sa fin… Que les fêtes de Noël vous
octroient du plaisir en réunions familiales et autres. Que penser de cette année ? On ne parlera pas de Covid marre ! Mais de la pression mise sur les prospecteurs qui s’adonnent à leurs
loisirs : un gendarme promu doctorant en archéologie pour former les brigades :
juste un pion avancé par les barbus sur
l’échiquier, la médiatisation à outrance de l’affaire Patrice T, le silence assourdissant des mêmes médias quand le Danemark ou autres pays ouverts à la détection se
réjouissent des trésors découverts par les prospecteurs. Mais ça marche ! Un vieil ami ne parle plus que des éventuels soucis s’il
se fait prendre dans une vigne avec son détecteur, de sa collection cachée chez quelqu’un de neutre. Certains se radicalisent, d’autres remisent leurs appareils et beaucoup, beaucoup continuent de
demander l’autorisation des propriétaires et évitent les sites classés. Grace à eux, dans ce numéro, une très belle applique fait la une, sauvée des agressions naturelles, admirablement restaurée en page 61, une Palmela supplémentaire étoffe aussi notre répartition géographique sur le territoire
et on lance, sur la bonne idée d’un lecteur, la même demande pour les molettes de
potiers.
Bonne lecture et joyeuses fêtes.
Gilles Cavaillé

Age du Bronze en Suède

Un randonneur, Tomas Karlsson, dans une forêt suédoise, a découvert fin avril, un énorme trésor de l’âge du Bronze. Après s’être arrêté près d’un gros rocher pour faire le point sur sa carte, Tomas a aperçu un objet vert qui luisait au soleil, puis d’autres un peu plus loin, principalement des bijoux, bracelets, colliers, sans doute exhumés par des animaux… Tomas, s’est même dit qu’ils avaient l’air faux ! Tellement ça lui paraissait irréel de découvrir de tels bijoux en pleine forêt. En réalité, ils ont été datés, entre 750 et 500 av. J.C. ! Les archéologues prévenus, ont exhumé à leur tour, plus de 50 artefacts en bronze, en grande majorité des bijoux, ainsi qu’une vingtaine de résidus de bronze non-identifiable. Probablement la tombe d’une femme de haut rang, à l’âge du bronze.


Source : heritagedaily.com

Trouvaille 120.09

Merci de m’aider à identifier et dater cette très belle monnaie mérovingienne en or, atelier de Châlon-sur-Saône, trouvée dans la Loire. Cordialement, Michel.
Monnaie or triens, avers buste à droite diadémé de ¾. Légende lisible –LONN (pour la légende complète CABIL ONNO FIT. Au revers une croix latine sur deux degrés avec les deux lettres CA, légende lisible –IOMO pour VINTRIO MON. Bel exemplaire TTB décentré au revers et fracture du coin (trait allant de la bouche jusqu’à la légende extérieure). Son prix est aux alentours de 1750 euros.