Lu avec intérêt l’article du Canard enchainé du 28 juillet 2021 par Odile Benyahia-Kouider. Son titre évoque à lui seul le petit monde mesquin de l’administration archéologique : bataille à coups de palme pour l’or du Rhône.
Luc Long est un archéologue sous-marin, il est à l’origine de la découverte du buste en marbre de Jules César relatée dans nos pages en 2007.
En octobre 2018 un des plongeurs de son équipe découvre une épave romaine lors d’un travail de cartographie du fond du Rhône du côté d’Arles. L’épave est baptisée « Arles-Rhône 24 » et livre des lingots de cuivre, d’argent et un médaillon d’or à l’effigie de Constantin puis plus tard des pièces d’or et d’argent.
L’emplacement est tenu secret, la saison de plongée s’achève et Luc Long dépose un dossier pour des fouilles futures l’année suivante. Mais voilà, cette trouvaille excite les convoitises, non pas des pilleurs mais des différents corps d’archéologues, chacun voulant tirer à soi la couverture.
Le 7 février 2019 Delestre, encore lui, préside la commission territoriale qui permet la suite des fouilles. L’enthousiasme est dans les cœurs mais ce n’est que de façade ! Trois plongeurs sont missionnés avec un budget de 87 000 € mais Delestre ne signant pas l’autorisation, les crédits se font attendre et la crue du fleuve reprend, coupant net toute fouille pour l’année 2019.
L’année suivante, la directrice régionale adjointe des affaires Paca annonce à Luc Long qu’un plongeur issu de la cellule nationale va récupérer le matériel sur le site. Luc Long se fend d’un commentaire : « on veut nous empêcher de poursuivre nos recherches pour éviter de nous attribuer cette découverte majeure. »
La suite dans Monnaies & Détections n° 120