MONNAIES ET DETECTIONS

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Monnaies et Détections

Sommaire n°118

Vécu
Cahiers de prospection 2007
Suspense à la BnF !
L’or de la Laponie finlandaise
Le crash du Heinkel 111 Wnr 5599 le 13 décembre 1941
Trésors et justice
Économie rustique, recyclage et réparations pratiques trouvées en détection
Découverte d’une copie d’un prototype inédit pour Lothaire I
Le roi des pirates
Les apports scientifiques de monnaies gauloises trouvées au détecteur
Le coin du bricoleur
Brèves
Histoire
Le Moyen-âge et la féodalité
Tiens, voilà le facteur…
Numismatique
Une principauté napoléonide
Monnaies d’aubaine à La Réunion
La pièce de 5 francs de Zéphirin Camélinat
De quelques vestiges du Sud
Trouvailles
Monnaies/objets
Courrier
Banc d’essai
Sur le sable abandonné…
Librairie
La photo insolite

Édito n°118

Ce numéro 118 fait la part belle aux apports scientifiques que les monnaies découvertes au détecteur apportent à la com­mu­nauté scientifique. La vraie, celle qui publie pour faire avancer la recherche de notre patrimoine. Lisez et partagez avec bonheur sur les forums et sur les réseaux sociaux l’article page 30.
De même, la découverte d’un prototype inédit de monnaie pour Lothaire en page 26 provient d’une découverte d’un prospecteur déclarée en Belgique.
N’en déplaise à certains, la science ne peut se passer de l’immense base de données que représentent les trouvailles hors contexte des prospecteurs. Ceux qui le nient se trompent de combat ou pire, protègent des acquis et des privilèges dont ils veulent rester les maitres absolus sans contrôle extérieur.
En 2020, 900 objets ont disparu des collections de musées, l’OCBC est une branche de la police judiciaire spécifi­quement dédiée à la traque d’objets artistiques ou culturels volés, dans la majorité des cas, le vol a toujours été
fait dans des circonstances très floues et en ne laissant quasiment pas de traces ni d’effractions…. Tiens, tiens…
Bonne lecture,
Gilles Cavaillé

Trouvaille 117.08

Bonjour, j’ai découvert dans un champ une magnifique pièce gauloise. J’ai essayé de me renseigner, je crois que c’est un statère namnète à la croix en électrum. J’aimerais en savoir un peu plus. Elle pèse 6,94 g, elle fait plus couleur doré. Pour l’anecdote, je n’ai pas creusé, elle était à la surface. J’attends le prochain numéro avec impatience, merci beaucoup, Anthony.
Namnètes (région de Nantes). Statère d’électrum à l’hippophore, à la croix 80-50 avant JC. Avers : tête à droite, entourée de cordons perlés terminés par de petites têtes coupées ; la chevelure stylisée avec une croix sur le front. Revers : cheval androcéphale galopant à droite, conduit par un aurige étendant la main droite ; entre les jambes du cheval, hippophore. La monnaie est centrée et présente des traces d’usure nombreuses. C’est un petit TTB, son estimation avoisine 850-900 euros.

Les fibules ornées d’oiseaux, de chevaux ou de masques humains

Suivi d’une correspondance avec les fibules à ailettes (Essai)

Quand on observe les fibules dites « kräftig profilierte » (profil trapu), on remarque que ces artefacts provenant d’Europe Centrale et datant du 1er siècle présentent effectivement une bonne impression de solidité sous un aspect paraissant rustique, mais des variantes nous proposent aussi de grandes finesses d’exécution et des surprises singulières.
Au delà des classiques le plus souvent à décor simple, les fibules dites « en ancre » (mais ce sont peut-être des cornes ou des antennes) nous offrent quand même une grande variété… Quand on tourne ou retourne la fibule suivante, il apparaît un animal aux yeux grands ouverts, ou bien n’est-ce que de l’imagination ?

Sur celle-ci le profil est classique.

Mais vue de face c’est d’un seul coup une découverte étonnante : un masque humain digne de l’art africain mais avec une coiffure ressemblant tout à fait à la Vénus de Brassempouy.

À comparer : une autre fibule avec un masque sur l’arc elle aussi, dommage son ressort a disparu.

Plus rares, les fibules à visage humain en relief sur l’arc.

La suite dans Monnaies & Détections n° 117

651 monnaies d’argent

Un beau trésor, découvert sur les berges d’une rivière de l’ancienne ville d’Aizanoi, ouest de la Turquie. Un trésor d’époque romaine, composé de 439 deniers et de 212 cistophores de Pergame ! Les cistophores du royaume de Pergame sont des monnaies qui portent toujours, au revers, la ciste dionysiaque, une sorte de corbeille mystique plus ou moins stylisée et entourée de deux serpents entremêlés. Même après la chute de Pergame, léguée aux Romains en 133 av-JC, les monnaies qui y étaient frappées portaient la cyste, d’où le nom de cistophore…
Le trésor était dans une cruche en terre, elle-même agencée entre deux tuiles romaines et recouverte d’une troisième tuile. Plusieurs deniers sont à l’effigie de Jules César, de son fils et assassin Brutus et d’autres de Marc-Antoine, la plupart des monnaies sont en superbe état, un beau trésor !

Source : thehistoryblog.com

Trouvaille 117.18

Virginie officie dans le Doubs et se shoote à la prospection. Sa récente découverte l’a fait sourire et elle la partage avec nous. Une boite de pastilles au borate de soude et de cocaïne ! De 1860 à 1900 environ, la cocaïne était utilisée pour ses propriétés anesthésiques locales, d’où l’usage pour les maux de gorge (maintenant on utilise de la tetracaïne ou de la lidocaïne), ha la belle époque !

Le destin du Lancaster ME685

5 avril 1944

Toulouse n’a pas encore été trop touchée par les bombardements alliés. Mais ce soir-là, les sirènes hurlent, un bombardement mené par la Royal Air Force débute. Des dizaines de bombardiers quadrimoteurs « Lancaster » arrivent d’Angleterre (2).

Dans un premier temps, un bombardier rapide « Mosquito » du squadron 617 piloté par Léonard Cheshire (3) « marque » l’objectif. Il envoie des marqueurs avec une très grande précision sur la cible, l’usine Latécoère de Montaudran où la Luftwaffe effectue la maintenance de ses appareils. Leonard Cheshire a préparé cette mission avec le plus grand soin, il a même rencontré le fabricant du Mosquito, Geoffrey de Havilland pour s’assurer que son avion pouvait bien effectuer l’aller-retour Angleterre/Toulouse en rase motte avec un seul plein de carburant.
Après ce premier marquage, deux bombardiers Lancaster marquent à leur tour l’objectif, grâce au travail initial du Mosquito.
Les Lancaster arrivent sur Toulouse. La population se précipite dans les abris et le bombardement commence.
Dans le flot des bombardiers, il y a le Lancaster numéro ME685 immatriculé « EM C », qui a décollé de Spilsby, Lincolnshire, en Grande Bretagne. Il a 39 heures de vol depuis sa mise en service trois semaines plus tôt, en mars. Il a participé à deux opérations majeures : une contre Stuttgart le 15 mars 1944 et une sur Berlin dans la nuit du 24 au 25 mars 1944.


A son bord, un équipage de sept hommes. Deux sont Australiens : Frederick Bruce (4), le mitrailleur supérieur, le plus âgé, a 32 ans. John Waycott (5), de Perth, est l’un des plus jeunes, 21 ans, il s’est engagé à 19 ans, en 1941 dans la Royal Australian Air Force et il est arrivé en Angleterre de Melbourne le 17 mars 1943. Le pilote John Senior (6) a échappé de peu à la mort pendant son entrainement quand son appareil s’est écrasé dans un lac et qu’il a été repêché in extremis. Le navigateur, Stanley Sayce (7), est un policier de Cardiff. Le bombardier John Read (8) lui n’a pas de chance : il est un « remplaçant » et il a presque fini son tour d’opérations. Il n’aurait pas dû être à bord du ME685 cette nuit-là. L’ingénieur navigant s’apelle A.F. Wooley et le mitrailleur arrière H. Wilson.

La suite dans Monnaies & Détections n° 117

Coffre fort surprise

Un de nos lecteurs nous envoie les photos d’un vieux coffre qui traîne dans son bureau en décoration. Il nous demande si nous aurions une méthode pour l’ouvrir sans nécessairement le détruire. Le coffre était là quand il a acheté l’immeuble et il ne sait pas s’il est vide ou s’il contient quelque chose, en tout cas il est fermé. À part tout casser auriez-vous une solution ? Réponse possible sur facebook Monnaies&Détections.

Trouvaille 117.06

Bonjour, j’ai trouvé cette monnaie gauloise en argent il y a 2 ans, c’est une volque tectosage mais je n’arrive pas à savoir laquelle exactement. Elle est en argent, elle pèse 3,28 g, son diamètre fait 15 mm. Pouvez-vous m’en dire plus ? Merci d’avance et longue vie à Monnaies & Détections, Arnaud. Trouvée à Villaries.
C’est une longostalète, drachme au style languedocien cubiste romanisée, IIe siècle avant JC, anépigraphe. Tête stylisée à gauche, avec la chevelure faite de mèches. Revers anépigraphe. Croix bouletée divisée en quatre cantons : hache évidée à gauche au 3e canton avec un besant, besant dans les 3 autres cantons, non visible pour les deux premiers cantons. Le portrait est bien centré, le revers est décalé, c’est une monnaie en TTB- à 130 euros.

Un pays qui se rétracte, constatation par la numismatique

Les plus extrêmes doutes doivent être émis quant à l’avenir à moyen terme du Danemark. La numismatique nous le crie : ce royaume rétrécit depuis le XIXe siècle. Ajoutons que l’invasion éclair de 1940 a démontré l’impuissance militaire du vieux royaume.
La dynastie a fourni de grands monarques dans le passé mais il faudrait sans doute un nouvel Harald aux Beaux Cheveux pour la sauver. En effet, il semble irrémédiable que les monarques sans pouvoir qui subsistent se trouvent prochainement ramenés au rang des princes allemands déchus en 1918. Un élu sera fier de les exhiber aux réceptions payées par l’impôt universel mais cela n’ira pas au-delà. Nous n’en sommes pas encore là mais lorsque le processus sera engagé le Danemark sera en tête de liste. Point de guillotine : une confortable pension et un engagement à la discrétion suffiront à la bonne conscience des parlementaires. Certains pourront estimer que la Belgique est encore plus menacée mais la tension entre Flamands et Wallons y provoque la nécessité d’un arbitre. Paradoxalement, les nationalistes flamands justifient l’existence d’un roi des Belges…

Le Danemark a toujours été une puissance navale.

Revenons au Danemark pour souligner que nous ne faisons pas de projections hasardeuses car le processus est déjà engagé. En 1944 les Américains ont décidé que l’Islande allait se séparer de la Couronne danoise. Et hop ! Une énorme île volcanique en moins pour les Glücksbourg (le nom “court” de la dynastie qui règne à Copenhague)… Occupés, dans tous les sens du terme, avec les Allemands, ils n’ont pas eu d’autre choix qu’entériner, après leurs politiciens, la décision prise à Washington. Heureusement que les Américains étaient des Alliés… Il faut préciser qu’ils avaient posé un jalon en 1918, lorsque Wilson avait demandé que l’union entre l’Islande et le Danemark soit personnelle. Neutres au début des deux guerres mondiales, les Danois ont quand même vu leur territoire amputé de manière plus drastique que s’ils avaient été des collaborateurs des Allemands durant les deux défaites de ces derniers en 1918 et 1945.

La suite dans Monnaies & Détections n° 117